Wall Street a ouvert en légère baisse mardi, restant largement influencée par l'évolution des marchés mondiaux et des cours pétroliers: le Dow Jones perdait 0,36% et le Nasdaq 0,51%.
Vers 15H05 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average cédait 60,23 points à 16.560,43 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 23,19 points à 4.547,42 points.
Particulièrement surveillé par les investisseurs, l'indice élargi S&P 500 reculait de 8,65 points, soit 0,44%, à 1.936,85 points.
Lundi, faute d'indicateur américain notable ou de résultat majeur d'entreprise, la Bourse de New York s'était déjà largement tournée vers le marché du pétrole, dont elle avait accompagné un fort rebond par une nette hausse: le Dow Jones avait pris 1,40% à 16.620,66 points et le Nasdaq 1,47% à 4.570,61 points.
Désormais, Wall Street se replie "dans le sillage d'une séance morose en Asie et de baisses des places européennes, à la suite d'une salve d'indicateurs économiques et de résultats d'entreprises, et face à des cours du pétrole erratiques", ont résumé les experts de la maison de courtage Charles Schwab.
Parmi les chiffres notables en Europe, les investisseurs ont pris connaissance d'une nouvelle dégradadation, pire que prévu, du moral des entrepreneurs allemands ce mois-ci.
Du côté du pétrole, dont le marché reste proche de son plus bas niveau depuis 2003, les cours baissent un peu dans l'attente d'un discours du ministre saoudien du Pétrole Ali al-Naïmi, dont le pays s'est dit prêt à geler sa production si les autres grands producteurs font de même.
"Mais on ne sait plus trop si c'est le pétrole qui dirige la Bourse ou la Bourse qui dirige le pétrole", a reconnu Patrick O'Hare, de Briefing. "Peut-être évoluent-ils tout simplement de façon siamoise, puisque dans les deux cas, on craint que les marchés aient trop monté à court terme".
A ce titre, il estimait que la séance à Wall Street dépendrait surtout de "facteurs techniques", car les indices, qui rebondissent fortement depuis une dizaine de jours après un début d'année difficile, sont revenus à un niveau que certains investisseurs jugent crucial pour leurs évolutions futures, en fonction de la capacité de la Bourse à s'y maintenir ou non.
Dans ce contexte, les marchés semblent digérer sans grand bouleversement les statistiques du jour aux Etats-Unis, dont une progression sans surprise des prix des logements en décembre, une avancée inattendue des reventes immobilières en janvier, ainsi qu'une baisse plus marquée que prévu du moral des ménages, ce mois-ci.
- Macy's monte -
Parmi les valeurs, Home Depot, spécialiste du bricolage et de l'aménagement de la maison prenait 2,42% à 125,82 dollars après des résultats annuels en hausse et supérieurs aux attentes, ainsi que des prévisions améliorées pour l'année en cours.
Egalement dans le secteur, Macy's avançait de 1,86% à 41,83 dollars après avoir aussi publié des résultats bien accueillis malgré une baisse de ses bénéfices et ventes au dernier trimestre.
Le promoteur haut de gamme Toll Brothers perdait 1,11% à 25,74 dollars après avoir fait état d'une progression de son chiffre d'affaires trimestriel mais d'une baisse de son bénéfice net.
Le groupe pharmaceutique Valeant bondissait de 9,42% à 83,07 dollars sur sa cotation new-yorkaise. Le laboratoire canadien a confirmé qu'il allait rectifier ses comptes 2014 et 2015 après avoir découvert des erreurs comptables, mais il avait déjà chuté de plus de 10% la veille comme des rumeurs de presse avaient fait part de la nouvelle avant son communiqué officiel.
Le conglomérat industriel United Technologies, qui avait profité la veille de rumeurs sur un projet de rachat de son concurrent Honeywell (N:HON) (+0,20% à 104,78 dollars), se repliait de 1,07% à 91,38 dollars après avoir simultanément confirmé la tenue de discussions et annoncé leur échec.
Le marché obligataire reculait, le rendement des bons du Trésor à dix ans montant à 1,791% contre 1,752% lundi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,650%, contre 2,607% précédemment.