par Kimberly Chin
NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a terminé sur une note stable ou en légère hausse lundi, soutenue par l'espoir de bons résultats du deuxième trimestre dans le secteur technologique.
L'indice Dow Jones a été presque inchangé, en repli de 5,82 points, soit 0,03%, à 21.408,52 points. Le S&P-500, plus large, a pris 2,25 points, soit 0,09%, à 2.427,43 points. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 23,31 points (+0,38%) à 6.176,39 points.
L'attention des investisseurs sera focalisée cette semaine sur la saison des publications de résultats trimestriels qui démarre, mais aussi sur l'audition de la présidente de la Réserve fédérale, Janet Yellen, devant le Congrès.
Les opérateurs de marché espèrent plus de précisions sur le rythme du resserrement monétaire opéré par la banque centrale américaine lors des discours de Janet Yellen, prévus mercredi et jeudi, devant les commissions des services financiers de la Chambre des représentants et du Sénat.
Ils surveilleront aussi la réunion, mercredi, de la Banque du Canada, qui pourrait décider à cette occasion de relever ses taux pour la première fois en près de sept ans.
Les géants de la technologie ont continué à profiter d'arbitrages en leur faveur après leur correction. Le secteur devrait en outre afficher la plus forte croissance en matière de résultats trimestriels, selon les données de Thomson Reuters.
Alphabet, la maison-mère de Google (NASDAQ:GOOGL), a pris 1,08% et Microsoft (NASDAQ:MSFT) a avancé de 0,75%.
"De l'argent frais arrive sur le marché comme c'est la tradition en début de trimestre et nous avions eu une correction sur les techs", souligne Quincy Krosby ( Prudential Financial (LON:PRU)).
AMAZON MONTE AVEC PRIME DAY
Amazon (NASDAQ:AMZN) a gagné 1,81% avant l'ouverture de ses ventes promotionnelles Prime Day. Best Buy a perdu 6,29% après l'annonce qu'Amazon allait le concurrencer avec son propre "Geek Squad", un service d'aide technologique rapide à domicile.
Le secteur de la santé en revanche a légèrement reculé, de 0,29%, affaibli notamment pas Johnson & Johnson qui a cédé 0,75% et Medtronic (-0,86%).
Le projet de substitution présenté par les républicains, qui abrogerait les principaux éléments de l'Obamacare, se heurte à l'hostilité des ailes modérées et conservatrices du Parti.
"Il va falloir attendre de voir quel est le plan B. Dans ce contexte, je pense que le secteur de la santé est sous pression parce qu'il tombe dans une zone d'incertitude", dit Art Hogan, responsable de la stratégie chez Wunderlich Securities.
Les investisseurs sont aussi restés prudents sur le secteur financier en attendant une série de résultats de banques cette semaine, surtout vendredi, dont JPMorgan Chase (-0,7%), Wells Fargo (-0,27%) et Citigroup (NYSE:C) (-0,38%).
Les résultats des sociétés du S&P-500 sont attendus en hausse de 7,9% par rapport à ceux du deuxième trimestre 2016.
Le secteur énergétique (+0,27%) a légèrement progressé, à l'instar des cours du pétrole.
Aux valeurs individuelles, Abercrombie & Fitch a chuté de 21,13%, alors que le groupe de prêt-à-porter a indiqué avoir mis fin à ses discussions concernant un éventuel rachat.
A contrario, ClubCorp, l'un des principaux exploitants de parcours de golf et country clubs aux Etats-Unis, s'est envolé de 30,15% à 17,05 dollars après son rachat par le fonds Apollo Global Management. Ce dernier va débourser 1,1 milliard de dollars ou 17,12 dollars par action, soit une prime de 30,7% par rapport au cours de clôture de vendredi.
Snap (NYSE:SNAP) est tombé sous son prix d'introduction de 17 dollars pour la première fois depuis sa cotation en mars.
Le volume de transactions a été limité, avec environ 5,6 milliards d'actions échangées sur les marchés américains, contre 6,9 milliards en moyennes sur les 20 dernières séances.
Le billet vert n'a que timidement progressé malgré la publication, vendredi, d'un chiffre de créations d'emplois supérieur aux attentes aux Etats-Unis, ce qui pourrait conforter la Fed dans sa volonté de réaliser une troisième hausse de taux cette année malgré une inflation faible.
Face au yen, le dollar a néanmoins atteint un pic de deux mois à 114,29 yens. L'annonce par la Banque du Japon vendredi de son intention de racheter un montant illimité d'obligations d'Etat a mis en lumière les divergences de politique monétaire entre les banques centrales occidentales et la BoJ.
Les rendements de obligations du Trésor ont baissé après plus d'une semaine de hausse et les bons chiffres de l'emploi.
(Caroline Valetkevitch, Blandine Hénault et Juliette Rouillon pour le service français)