PARIS (Reuters) - La Bourse de New York a ouvert en net repli mercredi, emboîtant le pas aux marchés européens après une nouvelle hausse des prix de l'énergie qui ravive les craintes inflationnistes et celles d'une hausse plus rapide qu'anticipé des taux d'intérêt de la Réserve fédérale.
Quelques minutes après le début des échanges, l'indice Dow Jones perd 125,59 points, soit 0,37%, à 34.189,08, le Standard & Poor's 500 recule de 0,43% à 4.326,91 et le Nasdaq Composite cède 0,74% à 14.326,49.
Le S&P 500, qui alterne hausse et baisse depuis plus d'une semaine maintenant, efface ainsi la majeure partie de ses gains de mardi (+1,05%).
Le prix du baril de pétrole brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a atteint en début de journée son plus haut niveau depuis 2014 à 79,78 dollars le baril. Ceux du gaz naturel ont parallèlement inscrit des plus hauts historiques en Europe.
Ces mouvements alimentent les anticipations d'accélération de l'inflation comme de relèvement des taux, ce qui s'est traduit par un nouveau pic de près d'un an du rendement des bons du Trésor à dix ans, à 1,573%.
Les investisseurs ont en revanche à peine réagi au chiffre meilleur qu'attendu des créations d'emploi dans le secteur privé qui ressort de l'enquête mensuelle ADP (PA:ADP).
Ce contexte pénalise la quasi-totalité des secteurs mais les valeurs technologiques restent les plus lourdement pénalisées: Apple (NASDAQ:AAPL), Facebook (NASDAQ:FB), Alphabet (NASDAQ:GOOGL), Microsoft (NASDAQ:MSFT) et Intel (NASDAQ:INTC) perdent entre 0,6% et 1,5%.
Parmi les rares hausses du Dow Jones, les banques profitent de la remontée des rendements: Goldman Sachs (NYSE:GS) s'adjuge 0,15% et JPMorgan Chase (NYSE:JPM) 0,11%.
(Reportage Marc Angrand, édité par Jean-Michel Bélot)