Wall Street baissait mardi à la mi-séance, l'actualité économique américaine passant au second plan face à une ambiance générale d'inquiétude sur les grandes places mondiales: le Dow Jones perdait 0,64% et le Nasdaq 1,11%.
Vers 16H00 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average cédait 117,07 points à 18.287,44 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 57,58 points à 5.126,61 points. L'indice élargi S&P 500 reculait de 18,39 points, soit 0,85%, à 2.152,45 points.
"Les investisseurs semblent prudents face à une recrudescence des incertitudes sur la croissance mondiale", ont résumé dans une note les experts de Wells Fargo.
Les places asiatiques, en premier lieu Tokyo, ont donné le ton en baissant nettement après l'annonce d'un plan de relance jugé décevant au Japon, puis, en Europe, les grandes Bourses ont reculé sous la pression du secteur bancaire, les marchés n'ayant pas été rassurés par les tests de résistance européens publiés vendredi soir.
De plus, "les cours du pétrole sont en partie revenus sur leur hausse", après avoir tenté de rebondir en début de séance dans un contexte général de déprime du marché de l'or noir, comme l'ont remarqué les experts de la maison de courtage Charles Schwab.
Dans cette ambiance générale, Wall Street semblait négliger les indicateurs américains du jour, pourtant multiples avec l'annonce d'une stabilisation de l'inflation annuelle en juin, ainsi que celle d'une progression plus rapide des dépenses des ménages par rapport à leurs revenus le même mois.
"Ces indicateurs américains sont désormais légèrement dépassés, puisque les chiffres du produit intérieur brut (PIB) du deuxième trimestre comprenaient déjà l'essentiel de ce qu'il y a à savoir sur les revenus et la consommation", a écrit Kit Juckes, de Société Générale (PA:SOGN), estimant que les marchés se concentraient de plus en plus sur la campagne présidentielle américaine.
Publiés avant le week-end, les chiffres sur le PIB se sont révélés franchement décevants, la croissance américaine ayant à peine dépassé 1% au deuxième trimestre.
- P&G monte -
Parmi les valeurs, le secteur automobile était déprimé par des chiffres décevants sur ses ventes mensuelles: les constructeurs General Motors (NYSE:GM), Ford et FCA (ex-Fiat Chrysler) perdaient respectivement 4,04% à 3,04 dollars, 3,61% à 12,03 dollars et 3,95% à 6,08 dollars.
Le groupe de grande consommation Procter and Gamble (P&G) avançait de 0,57% à 86,90 dollars après l'annonce de résultats trimestriels supérieurs aux attentes et de prévisions engageantes pour son exercice 2016/2017.
Plusieurs résultats animaient les valeurs de la santé, comme le laboratoire pharmaceutique Pfizer, qui cédait 2,41% à 36,41 dollars après avoir dépassé les attentes au deuxième trimestre mais fait état d'un plongeon de son bénéfice net.
En revanche, la chaîne de pharmacies CVS gagnait 4,02% à 97,25 dollars après l'annonce d'une hausse de ses ventes trimestrielles, bien que son bénéfice net ait baissé et qu'elle ait revu ses prévisions annuelles en baisse.
Egalement dans le secteur, le distributeur AmerisourceBergen (NYSE:ABC) avançait de 4,52% à 89,41 dollars après avoir annoncé des ventes et des bénéfices en hausse pour le dernier trimestre.
Enfin, l'assureur santé Aetna progressait de 1,08% à 115,69 dollars après avoir fait état d'une progression de son bénéfice net trimestriel, parmi des résultats dans l'ensemble jugés supérieurs aux attentes.
Le marché obligataire reculait, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montant à 1,539% contre 1,511% lundi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,292% contre 2,249% auparavant.