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Rémunérations des dirigeants : des polémiques récurrentes

Publié le 31/08/2015 14:28
Des billets libéllés en euros (Photo Joel Saget. AFP)
ALUA
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PEUP
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CARR
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SGEF
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Des billets libéllés en euros (Photo Joel Saget. AFP)

Des polémiques sur les rémunérations des dirigeants d'entreprise (primes de performance, de bienvenue, retraites chapeau, parachute doré ou simple bonus) éclatent régulièrement, la dernière concernant Michel Combes, directeur général d'Alcatel-Lucent (PARIS:ALUA).

En quittant la direction du goupe, il pourrait toucher près de 14 millions d'euros sur trois ans grâce à diverses primes, suscitant l'ire des syndicats et un appel du gouvernement à revoir sa rémunération.

PSA (PARIS:PEUP)

- Avril 2015 : le patron de PSA Peugeot-Citroën, Carlos Tavares, perçoit en 2014 un salaire supérieur à 2,7 millions d'euros, grâce au versement d'une part variable de 1,6 million. Le syndicat CGT du constructeur automobile dénonce une "décision proprement scandaleuse" prise par le Conseil de surveillance "avec l'accord du représentant de l'Etat, Louis Gallois".

- 2013 : Philippe Varin, alors président du directoire, renonce aux 21 millions d'euros prévus par le constructeur automobile pour sa retraite chapeau face à l'avalanche de critiques suscitée par la publication de cette somme colossale, alors qu'il s'apprête à céder la direction d'un groupe en difficultés. Il finira par toucher une retraite chapeau de quasi 300.000 euros, selon les révélations début mai 2015 du site Deontofi.com.

SANOFI

- Février 2015 : syndicats et petits actionnaires s'élèvent contre la prime de bienvenue, ou "golden hello" de 4 millions d'euros, reçue par le nouveau directeur général, Olivier Brandicourt, en compensation des avantages auxquels il a dû renoncer en quittant son précédent employeur, Bayer. Une somme à laquelle se sont ajoutés près de trois millions d'euros versés à son prédécesseur, Chris Viehbacher, comme indemnité après son éviction à l'automne. Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, juge alors ces pratiques "incompréhensibles".

DEXIA

- 2013 : la Cour des comptes met en cause le versement de retraites chapeau à six anciens responsables de Dexia, dont certains sont aussi bénéficiaires d'avantages au titre de la fonction publique, et représentant pour chacun d'eux plusieurs centaines de milliers d'euros. L'ancien PDG Pierre Richard, qui a quitté son poste en 2006, avait obtenu une retraite chapeau de 563.000 euros par an, ramenée après négociations à 300.000, cumulée avec une retraite au titre de la fonction publique et une rémunération au titre de présidence du conseil d'administration.

ALCATEL-LUCENT

- 2013 : Ben Verwaayen est remercié après cinq ans à la tête d'Alcatel-Lucent, dans un contexte de graves difficultés pour la firme franco-américaine. Le constructeur télécoms provisionne pourtant au moins 4,8 millions d'euros afin d'assurer la retraite chapeau de son ancien dirigeant.

CARREFOUR

- 2012 : les actionnaires de Carrefour (PARIS:CARR) décident de débarquer - faute de résultats - leur PDG, Lars Oloffson. Il parvient pourtant à décrocher 1,5 million d'euros d'indemnités de départ et une rente d'entre 300.000 et 500.000 euros annuels au titre de sa retraite chapeau. Son prédécesseur Daniel Bernard avait déjà tenté en 2005 d'obtenir une retraite chapeau de 1,2 million d'euros annuel. Un montant finalement annulé par la justice quelques années plus tard.

VINCI (PARIS:SGEF)

- 2011 : Yves-Thibault de Silguy, qui avait pris la présidence du conseil d'administration de Vinci en 2006, obtient 380.000 euros annuels de retraite chapeau, soit un engagement de 6,9 millions à la charge du groupe de BTP.

FRANCE TELECOM

- 2010 : Didier Lombard quitte la direction de France Télécom, fragilisé par une série de suicides de salariés. Arrivé à la tête de l'opérateur en 2005, il repart avec une retraite chapeau estimée à plus de 300.000 euros par an, qu'il cumulera avec sa retraite de haut fonctionnaire.

VEOLIA

- 2010 : lors de son départ de Veolia, Henri Proglio hérite d'une retraite chapeau de 742.000 euros annuels. Un complément provisionné à hauteur de 13 millions d'euros par la firme. Face à la polémique, l'ancien PDG reverse cette somme à l'oeuvre caritative Fondation de France.

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