PARIS (Reuters) - L'intersyndicale d'Air France (PA:AIRF) estime que la réunion de ce mercredi avec la direction de la compagnie n'a permis aucune avancée sur sa revendication de hausse des salaires et prévoit de se réunir à nouveau vendredi, première des trois journées de grève déjà prévues.
Le personnel de la compagnie est appelé à faire grève vendredi, veille du week-end de Pâques, puis mardi 3 avril, première journée de grève à la SNCF, et vendredi 7 avril pour réclamer une hausse de 6% des salaires.
L'intersyndicale souhaite discuter de sa revendication, ce que refuse la direction, a dit à Reuters Grégoire Aplincourt, président du Syndicat des pilotes d'Air France (Spaf).
"C'est un dialogue de sourds", a-t-il résumé.
Ecoeurée, Force ouvrière (FO) a quitté la réunion avant son terme, a déclaré de son côté son secrétaire général chez Air France, Christophe Malloggi.
"On demande l'ouverture de négociations", a-t-il ajouté, faisant état d'un malaise après la réunion séparée organisée mardi par la compagnie avec les syndicats représentatifs des seuls pilotes.
Grégoire Aplincourt a souligné pour sa part que les discussions menées par le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) et le Spaf avec la direction concernaient tout à la fois leurs conditions de travail spécifiques et l'augmentation de salaire réclamée pour toutes les catégories de personnel.
Une nouvelle réunion entre les syndicats de pilotes et la direction est prévue jeudi matin, a-t-il ajouté.
Une porte-parole d'Air France s'est refusée à tout commentaire.
L'intersyndicale composée de dix organisations (FO, SNPNC, CGT, Unsa, Spaf, SNPL, Alter, SUD, CFTC et SNGAF) est déjà à l'origine de deux journées de grève, l'une le 22 février et l'autre le 23 mars, conduisant à chaque fois Air France à annuler jusqu'à un quart de ses vols.
(Cyril Altmeyer, édité par Wilfrid Exbrayat)