PARIS (Reuters) - Le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, proche de l'aile gauche du Parti socialiste, a apporté lundi son soutien à Manuel Valls, candidat à la primaire de la gauche en vue de l'élection présidentielle de 2017.
"Compte tenu de ce qu'il représente en termes d'autorité de l'État, d'ordre républicain, de discours qu'il tient déjà pour montrer qu'il veut tenir compte et du bilan et de cette nécessité maintenant de se projeter dans l'avenir, je vais soutenir Manuel Valls", a-t-il dit sur France Inter.
"C'est vrai il y a des moments d'affrontements avec Manuel Valls, sur les 3% de déficit européen, nous n'étions pas du tout sur la même position", a-t-il ajouté. "Mais contrairement à ce que l'on raconte quelquefois, on peut discuter avec Manuel Valls."
"Et c'est pour cela que je le soutiens parce que je pense qu'en termes d'autorité nous en avons besoin, dans ce monde de brutes que nous connaissons - regardez Poutine, c'est quand même pas un perdreau de l'année, regardez ce qui se passe actuellement en Syrie, regardez l'arrivée de Trump aux États-Unis - nous avons besoin, en France et en Europe, d'une voix qui compte, d'une voix qui sait faire entendre à la fois les intérêts des Françaises et des Français et des Européens."
Cet appui s'ajoute à la dizaine de soutiens reçus ces dernières semaines par Manuel Valls de la part de poids lourds du gouvernement de Bernard Cazeneuve et de fidèles du chef de l'Etat François Hollande.
Outre l'ancien chef du gouvernement, six autres candidats ont été retenus par la "haute autorité des primaires citoyennes" pour participer aux scrutins des 22 et 29 janvier : Arnaud Montebourg, Benoît Hamon, Vincent Peillon, François de Rugy, Jean-Luc Bennhamias et Sylvia Pinel.
(Marine Pennetier, édité par Myriam Rivet)