Israël a cessé de traiter les demandes d'importations commerciales de nourriture vers Gaza, affectant un système qui a fourni plus de la moitié des approvisionnements alimentaires du territoire au cours des six derniers mois.
Depuis lundi, les commerçants basés à Gaza n'ont plus accès au système géré par la Cogat, l'organisme israélien supervisant l'aide et les expéditions commerciales, et n'ont reçu aucune réponse à leurs demandes.
Cette interruption a entraîné une réduction significative des marchandises entrant à Gaza, les niveaux actuels étant les plus bas depuis le début du conflit. Les données officielles israéliennes indiquent que du 1er au 16 octobre, l'expédition quotidienne moyenne vers Gaza est tombée à 29 camions, un contraste frappant avec les 175 camions par jour entre mai et septembre.
Selon deux sources, l'arrêt des expéditions commerciales pourrait provenir de préoccupations selon lesquelles le Hamas, le groupe militant à Gaza, profiterait de ces importations, une allégation que le Hamas nie.
La diminution des importations commerciales coïncide avec une nouvelle opération militaire israélienne dans le nord de Gaza qui a perturbé l'aide humanitaire. Le Programme Alimentaire Mondial a rapporté dimanche que l'opération a bloqué les livraisons d'aide par les passages du nord pendant au moins deux semaines ce mois-ci.
Avant le conflit, environ 500 camions entraient quotidiennement à Gaza avec un mélange d'aide et de biens commerciaux. Cependant, les importations commerciales ont fait face à des défis, notamment le pillage et les coûts de transport élevés, rendant ces marchandises inabordables pour de nombreux habitants de Gaza. Un groupe de commerçants a reçu la priorité pour les approbations d'importation, et il y a eu des rapports de permissions vendues pour des frais importants.
La plateforme en ligne de la Cogat pour les demandes d'importation a cessé de fonctionner, et les messages envoyés à la Cogat sont restés sans réponse. Le dernier envoi substantiel de marchandises commerciales a eu lieu le 1er octobre, avec seulement un filet de camions du secteur privé enregistré depuis lors.
Les livraisons d'aide ont également été affectées, les routes passant par l'Égypte et la Jordanie faisant face à des perturbations en raison de préoccupations de sécurité et de nouvelles réglementations douanières. Un compromis entre Israël et l'ONU a été trouvé concernant la règle douanière, mais les livraisons d'aide en provenance de Jordanie ont diminué suite aux récentes hostilités dans le nord de Gaza.
Dans ce contexte, l'Integrated Food Security Phase Classification a émis un avertissement sur le potentiel doublement du nombre de personnes confrontées à une faim "catastrophique" à Gaza. La situation a suscité des critiques internationales et des menaces des États-Unis de retenir le soutien militaire à Israël.
La Cogat a déclaré qu'Israël continue d'autoriser l'entrée de camions d'aide à Gaza, y compris par les passages du nord, mais n'a pas fourni de réponses détaillées aux demandes de renseignements concernant la situation. Les défis liés à la livraison de nourriture suffisante aux 2,3 millions d'habitants de Gaza, dont beaucoup ont été déplacés par le conflit, restent une question controversée.
Reuters a contribué à cet article.
Cet article a été généré et traduit avec l'aide de l'IA et revu par un rédacteur. Pour plus d'informations, consultez nos T&C.