Investing.com - Un journal chinois soutenu par l'État a récemment exprimé sa vive désapprobation à l'égard de la visite en Chine d'un haut fonctionnaire du département d'État américain. La publication affirme que l'objectif premier de cette visite est de permettre à Washington de se présenter comme souhaitant favoriser la communication, tout en rejetant la faute sur Pékin en cas d'absence de communication.
Selon des experts cités par le Global Times, les États-Unis tentent de projeter une image de responsabilité en exprimant leur désir d'une communication ouverte avec la Chine. En même temps, ils tentent de rejeter la faute sur la Chine lorsque ces efforts échouent ou sont carrément refusés. Cette critique intervient alors que le secrétaire d'État adjoint aux affaires de l'Asie de l'Est et du Pacifique, Daniel Kritenbrink, arrive à Pékin pour discuter des "questions clés de la relation bilatérale" entre les deux superpuissances.
Les relations diplomatiques entre les deux pays ont atteint un nouveau niveau depuis que le secrétaire d'État américain Antony Blinken a annulé le voyage qu'il devait effectuer en Chine au début de l'année, à la suite d'informations faisant état de la pénétration d'un ballon espion chinois dans l'espace aérien américain. Les tensions sont aggravées par les différends en cours sur des sujets tels que Taïwan et les activités militaires dans la région de la mer de Chine méridionale.
Lors d'un sommet sur la sécurité qui s'est tenu récemment à Singapour, le secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin, s'est inquiété de ce que le manque de volonté de dialogue de Pékin entrave les efforts visant à préserver la paix dans les territoires de l'Asie-Pacifique. Le ministre chinois de la Défense, Li Shangfu, qui fait l'objet de sanctions imposées par les États-Unis depuis 2018 en raison de l'achat d'avions de combat et d'équipements en provenance de Russie, était notablement absent de ce sommet.
Selon l'évaluation du Global Times, certains experts restent sceptiques quant à savoir si des développements positifs peuvent découler des liens bilatéraux avant les prochaines élections présidentielles aux États-Unis. En outre, ils affirment que malgré la recherche d'un dialogue avec leurs homologues au-delà des frontières, les États-Unis continuent de s'engager dans des actes de provocation. Ces mêmes experts soulignent également le manque de déclarations positives de la part des États-Unis concernant les intérêts fondamentaux ou les relations bilatérales.
En ce qui concerne la visite de M. Kritenbrink, il est peu probable qu'elle débouche sur des avancées significatives. Ce voyage devrait plutôt être considéré comme un exemple d'engagement au niveau du travail entre les deux nations.