Le Mistral russe va prendre la mer pour des essais

Publié le 12/09/2014 16:52
Mis à jour le 12/09/2014 17:00
© Reuters LE MISTRAL RUSSE VA PRENDRE LA MER POUR DES ESSAIS

NANTES (Reuters) - Le premier des deux porte-hélicoptères Mistral qui doivent être livrés à la Russie va finalement prendre la mer pour mener des essais au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) dans la nuit de vendredi à samedi, selon la direction du port.

Le Vladivostok, dont l'heure de départ est prévue à 02h50, doit revenir à quai le 22 septembre à 13h50, est-il écrit sur le site du Grand Port maritime de Nantes/Saint-Nazaire. Il repartira le lendemain pour une troisième séance prévue pour durer jusqu'au 2 octobre.

Contactés par Reuters, DCNS et les chantiers navals STX de Saint-Nazaire, qui construisent les deux navires, se sont refusés à confirmer l'information.

Les essais en mer du premier des deux Bâtiments de projection et de commandement (BPC) avaient été "suspendus pour quelques jours", avait indiqué mardi une source proche du dossier. "La raison, c'est probablement un problème technique, mais ce n'est pas lié au contexte politique actuel en Ukraine."

L'annonce était survenue alors qu'opposants et partisans de la livraison des navires à la Russie avaient manifesté dimanche, chacun de leur côté, au pied du navire.

Les premiers redoutent un "risque d'évasion" du BPC à l'occasion de ses essais en mer, invoquant le précédent des "vedettes de Cherbourg", quand Israël avait détourné lors de la nuit de Noël 1969 des patrouilleurs en dépit de l'embargo qui frappait le pays après la Guerre des Six Jours.

L'Elysée avait annoncé la semaine passée que les "actions" menées par la Russie dans l'est de l'Ukraine ne permettaient pas pour l'instant de donner le feu vert à la livraison du premier BPC, prévue cet automne, et sur lequel 400 marins russes se forment depuis juin.

La décision n'est pas définitive, François Hollande ayant laissé une porte ouverte au cas où la situation sur le terrain s'améliorerait.

Les syndicats des chantiers navals STX de Saint-Nazaire, qui construisent les deux BPC pour le compte de DCNS, redoutent les conséquences sociales d'une annulation pure et simple de la construction du second navire.

© Reuters. LE MISTRAL RUSSE VA PRENDRE LA MER POUR DES ESSAIS

Celle-ci mettrait au chômage technique 300 salariés de STX, sans compter ses sous-traitants et intérimaires, la construction du paquebot à suivre dans le carnet de commandes n'étant pas suffisamment avancée pour les occuper.

(Guillaume Frouin, édité par Yves Clarisse)

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