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Les combats s'intensifient dans toute la bande de Gaza après le veto américain à un cessez-le-feu

Publié le 09/12/2023 12:47
Mis à jour le 10/12/2023 11:40
© Reuters. Un garçon palestinien à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, après une frappe israélienne sur une maison. /Photo prise le 9 décembre 2023/REUTERS/Ibraheem Abu Mustafa

par Bassam Masoud et Nidal al-Mughrabi

GAZA/LE CAIRE (Reuters) - Israël a bombardé samedi la bande de Gaza du nord au sud, continuant à accentuer sa campagne militaire contre le Hamas palestinien après avoir obtenu des Etats-Unis qu'ils bloquent par leur veto une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies sur un cessez-le-feu humanitaire immédiat.

Treize des 15 membres du Conseil de sécurité, dont la France, ont voté en faveur de cette résolution. Le Royaume-Uni s'est abstenu.

Depuis la reprise des combats le 1er décembre après une semaine de trêve, Israël a élargi son offensive terrestre au sud de la bande de Gaza où elle a lancé l'assaut contre la principale ville du secteur, Khan Younès.

L'armée israélienne tout comme les Palestiniens ont en outre fait état d'une intensification des combats dans le nord de l'enclave, notamment dans la ville de Gaza, où d'énormes explosions étaient visibles depuis le territoire israélien.

Des habitants de Khan Younès ont rapporté samedi que les forces israéliennes avaient donné un ordre d'évacuation relatif à un quartier supplémentaire, situé juste à l'ouest de positions prises cette semaine, donnant à penser qu'un nouvel assaut est imminent.

La grande majorité des 2,3 millions d'habitants de la bande de Gaza ont déjà été contraints de fuir leur domicile depuis le début de la riposte israélienne à l'attaque du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre. Certains ont même été déplacés à plusieurs reprises.

Alors que les combats font rage dans l'ensemble du territoire, les Gazaouis et les agences de l'Onu jugent qu'il n'y a de fait plus aucun endroit sûr où se réfugier, ce que conteste Israël.

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L'Etat hébreu empêche les habitants d'emprunter la grande route traversant Gaza du nord au sud et les pousse vers la côte méditerranéenne.

"ON A ENTENDU DES BOMBARDEMENTS TOUTE LA NUIT"

Des morts et des blessés ont afflué toute la nuit à l'hôpital Nasser de Khan Younès, pourtant déjà débordé. Un infirmier a sorti d'une ambulance le corps inerte d'une fillette en survêtement rose. A l'intérieur du bâtiment, des enfants blessés gémissaient en se tordant de douleur sur le sol en carrelage tandis que des infirmières s'efforçaient de les réconforter. Et à l'extérieur s'alignaient des cadavres enveloppés d'un linceul blanc.

Dans la ville, une maison flambait dans un incendie après avoir été bombardée dans la nuit.

Zainab Khalil, une Gazaouie de 57 ans déplacée avec une trentaine de parents et d'amis à l'ouest des positions israéliennes à Khan Younès, a rapporté que les militaires israéliens avaient ordonné d'évacuer une rue voisine. "Donc ce n'est probablement qu'une question de temps avant qu'ils ne passent aussi à l'action contre notre secteur. On a entendu des bombardements toute la nuit", a-t-elle dit.

"On ne dort pas la nuit, on reste éveillés, on essaie de faire dormir les enfants et nous restons debout en craignant que l'endroit soit bombardé et qu'on doive fuir en portant les enfants. Et dans la journée commence une autre tragédie et c'est de savoir comment nourrir les enfants."

L'hôpital Nasser et celui d'Al Aqsa à Deir al Ballah, également dans le sud de la bande de Gaza, ont fait état à eux deux de 133 morts et 259 blessés en 24 heures. Le bilan officiel des autorités de Gaza contrôlées par le Hamas est de près de 17.700 morts depuis le 7 octobre, avec des milliers de disparus présumés morts eux aussi.

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LES ETATS-UNIS ISOLÉS À L'ONU

"Nous pensons que le nombre de martyrs sous les décombres est certainement plus grand que ceux reçus dans les hôpitaux", a dit Achraf al Kidra, porte-parole du ministère de la Santé de Gaza, à Reuters.

Israël a lancé sa campagne militaire en riposte à l'attaque du Hamas qui a fait environ 1.200 morts dans le sud de son territoire. Les combattants du mouvement islamiste palestinien ont aussi pris environ 240 otages lors de leur incursion dévastatrice dans des localités et des kibboutz israéliens. Une centaine de ces otages ont été libérés en échange de prisonniers palestiniens lors de la trêve d'une semaine fin novembre.

Israël affirme qu'il s'efforce d'épargner les civils et accuse les combattants du Hamas de se mêler à la population, ce que le mouvement islamiste dément.

Selon Herzi Halevi, chef d'état-major de l'armée israélienne, des signes montrent que l'organisation du Hamas commence à s'effondrer dans la bande de Gaza.

"Il y a des terroristes qui se rendent, cela montre l'effondrement du système, c'est le signe qu'il faut pousser encore plus fort", a-t-il dit.

Les Etats-Unis ont demandé à l'Etat hébreu de préserver davantage les habitants de Gaza lors de cette nouvelle phase de son opération militaire et le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a jugé cette semaine qu'il y avait un "écart" entre les promesses israéliennes d'épargner les civils et la réalité sur le terrain.

Washington continue néanmoins d'appuyer la position israélienne selon laquelle tout cessez-le-feu ne ferait que bénéficier au Hamas. C'est la raison pour laquelle les Etats-Unis ont été les seuls vendredi à voter contre la résolution soumise au Conseil de sécurité.

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"Nous ne soutenons pas l'appel de cette résolution à un cessez-le-feu qui ne sera pas viable et ne fera que semer les germes de la prochaine guerre", a dit Robert Wood, ambassadeur adjoint des Etats-Unis à l'Onu, avant d'exercer le veto américain.

(Reportage Bassam Masoud et Salem Mohammed à Gaza, Nidal al-Mughrabi au Caire, Dan Williams, Emily Rose et Henriette Chacar à Jérusalem, Humeyra Pamuk et Simon Lewis à Washington, Michelle Nichols à New York et les rédactions de Reuters, rédigé par Peter Graff, version française Bertrand Boucey et Nicolas Delame)

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