PEKIN (Reuters) - Emmanuel Macron a proposé mardi d'ouvrir davantage la France aux investissements chinois en échange d'un meilleur accès des entreprises françaises à ce marché de plus d'un milliard de consommateurs potentiels.
Au deuxième jour de sa visite en Chine, le président français a plus généralement appelé les deux pays à ne pas céder à la tentation du repli commercial.
"Nous avons des accès aux marchés qui sont déséquilibrés, qui ne sont pas satisfaisant", a dit Emmanuel Macron devant des représentants des milieux économiques français et chinois à Pékin.
Le déficit commercial de la France vis-à-vis de la Chine s'élève à environ 30 milliards d'euros.
"La réaction première, naturelle, celle que nous avons beaucoup entendu, c'est de fermer des deux cotés. Ce serait de réduire les investissements par peur, côté français, et ce serait de réduire notre ouverture au marché, par habitude, du coté chinois", a-t-il poursuivi.
Il a donc proposé un "agenda positif", qui consisterait à offrir "plus d'accès aux entreprises, PME, ETI (françaises-NDLR) sur certains secteurs" moyennant "davantage de place à l'investissement en France".
La visite du chef de l'Etat français, venu avec une cinquantaine de dirigeants d'entreprises, a pour but de renforcer les liens avec la deuxième économie du monde, sur le plan commercial mais pas seulement.
Des contrats sont attendus dans l'aéronautique, l'énergie, le développement durable, la ville ou les services environnementaux.
BNP Paribas (PA:BNPP) devrait notamment annoncer la création d'une coentreprise en Chine dans le domaine du crédit à la consommation et Areva (PA:AREVA) est proche d'un accord portant sur la construction d'une usine de traitement-recyclage de combustibles nucléaires, a-t-on appris mardi auprès de l'Elysée.
(Michel Rose, Simon Carraud pour le service français, édité par myriam Rivet)