PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron a lancé jeudi un appel aux maires de France afin qu'ils lui apportent les 500 parrainages d'élus nécessaires à sa candidature à l'élection présidentielle de 2017.
L'ex-ministre de l'Economie de François Hollande est à ce stade, dans les sondages sur les intentions de vote au premier tour, le troisième homme après le candidat de droite François Fillon et la présidente du Front national, Marine Le Pen, mais devant les prétendants à l'investiture de la gauche.
Il a admis sur BFM TV et RMC qu'il n'avait pas encore réuni les 500 signatures requises.
"J'appelle aujourd'hui (...) tous les maires de France, dans les villages, dans les bourgs, dans les villes, à m'apporter leur parrainage", a-t-il déclaré. "Aujourd'hui, je n'ai pas les 500. Je compte bien les avoir. Le site 'Les élus avec Macron' est lancé ce matin" sur internet.
Dans la profession de foi publiée sur ce site de parrainage en ligne, Emmanuel Macron déclare que la France n'a pas besoin d'"ajustements", ni d'"un petit peu plus ou un petit peu moins de gauche ou de droite" mais d'une "refondation". (voir aussi)
"Au cours des semaines qui viennent, je proposerai un projet politique libre, dégagé de toutes les clientèles, de tous les réflexes politiciens, de toutes les petites facilités tactiques et de tous les mensonges démagogiques. Un projet pour réunir tous les progressistes de France, que j’irai chercher un par un", ajoute l'ancien ministre de l'Economie.
Il a dit à BFM TV avoir déjà à ses côtés beaucoup de maires, dont il a loué le "bon sens" d'élus de terrain et la volonté de construire, comme lui, des "majorités de projet".
Concernant le financement de sa campagne (légalement limité à 16,8 millions d'euros pour le premier tour), Emmanuel Macron, qui a démissionné de la fonction publique, a réaffirmé ne compter que sur des dons et sur des emprunts bancaires.
"Partout où je vais, je lance un appel à souscription", a-t-il expliqué. "J'irai auprès des banques, aussi, emprunter de l'argent. J'irai au bout de ma prise de risque (...) parce que rien ne m'arrêtera. Ce n'est pas l'argent qui m'arrêtera."
(Emmanuel Jarry, édité par Sophie Louet)