par Steve Holland
WASHINGTON (Reuters) - Donald Trump a annoncé vendredi son intention de prendre des mesures pour lutter contre les cyberattaques visant les Etats-Unis dans les 90 jours suivant son entrée en fonction, après la publication d'un rapport du renseignement qui accuse la Russie d'avoir cherché à favoriser son élection.
Le futur président, qui maintient que ces attaques n'ont eu "absolument aucune incidence sur le résultat" de l'élection du 8 novembre, a fait cette déclaration à l'issue d'un entretien avec les responsables des services de renseignement américains.
Ces derniers ont rendu publique vendredi une version déclassifiée de leur rapport, dans lequel ils disent être parvenus à la "quasi certitude" que Vladimir Poutine a donné personnellement l'ordre d'influencer la campagne électorale américaine et d'aider Donald Trump à remporter le scrutin.
Donald Trump a déclaré qu'il désignerait dès son arrivée à la Maison blanche une équipe chargée de lui soumettre dans les 90 jours un plan anti-piratage informatique, tout en laissant entendre qu'il garderait ses conclusions secrètes.
"Les méthodes, outils et tactiques que nous utilisons pour protéger l'Amérique ne doivent pas faire l'objet d'un débat public qui profiterait à ceux qui veulent nous faire du tort", a-t-il souligné.
Son vice-président Mike Pence a renchéri : "Le président a été clair, nous allons prendre des mesures agressives dans les premiers jours de notre administration pour combattre les cyberattaques et protéger le peuple américain de ce type d'intrusion à l'avenir".
Parallèlement, les infrastructures électorales ont été requalifiées vendredi par le département de la Sécurité intérieure en domaine "critique", ce qui devrait élargir la gamme des outils à la disposition du gouvernement pour les protéger des piratages.
Les services de renseignement ont conclu à des attaques sur les systèmes d'inscription sur les listes électorales de plus de 20 Etats mais ne recensent aucune anomalie dans les décomptes des bulletins de l'élection présidentielle du 8 novembre.
Les bureaux de votes mais aussi les bases de données électorales et les machines de vote disposeront désormais d'une aide prioritaire du département de la Sécurité intérieure, a annoncé le secrétaire à la Sécurité intérieure Jeh Johnson.
(Avec Warren Strobel et Yara Bayoumy, avec Amy Tennery à New York et Patricia Zengerle à Washington, Julie Carriat pour le service français)