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3 Facteurs influant sur la volatilité du pétrole (et pourquoi cela durera encore)

Publié le 25/04/2018 11:01
Mis à jour le 09/07/2023 12:31

Cet article a été publié en anglais le 25 avril 2018

Grâce à l'OPEP et au président Donald Trump, les prix du pétrole ont fortement baissé vendredi dernier avant de grimper à de nouveaux sommets lundi.

Oil Weekly

Nous prévoyons une plus grande volatilité des marchés pétroliers au cours des prochaines semaines, alors que les perspectives et la politique de l'OPEP pour la seconde moitié de 2018 se précisent, l'administration Trump prend des décisions cruciales concernant les sanctions contre l'Iran et nous voyons des signes de hausse de la production pétrolière les États Unis.

Le Comité de Suivi Ministériel Conjoint (JMMC) pour l'accord de réduction de la production OPEP / non-OPEP s'est réuni vendredi à Djeddah, en Arabie Saoudite, pour évaluer les taux de conformité des participants et discuter des progrès de l'organisation vers ses objectifs. Le JMMC a félicité les participants pour les taux de coopération très élevés (149%) tout en notant que l'Irak et le Kazakhstan produisaient encore plus de pétrole que leurs quotas le permettent.

Rien de tout cela ne semblait avoir d'importance pour le marché pétrolier, qui cherchait à savoir si l'OPEP et la Russie avaient l'intention de prolonger la réduction de production jusqu'en 2019. A défaut de plus de clarté, les ministres du pétrole russes et saoudiens semblaient être en désaccord.

Le ministre saoudien du pétrole, Khalid al Falih, a laissé entendre que l'OPEP chercherait à poursuivre les réductions de production actuelles lorsqu'il a déclaré aux journalistes que les stocks de pétrole restaient plus élevés qu'avant l'effondrement des prix en 2015. Il a déclaré que « la réduction des inventaires doit persister » et a ajouté que "Nous ne sommes pas encore décidés sur exactement quelle est la cible."

Il n'a pas expliqué ce que serait cette cible et est restée vague sur la durée de la réduction de la production. "Le voyage est loin d'être terminé et nous avons encore beaucoup de chemin à faire", a-t-il déclaré.

Le ministre russe du Pétrole, Alexander Novak, deuxième puissance la plus influente dans cette affaire, a pris un ton différent. Avant la réunion, il a informé les journalistes russes que l'accord serait conclu jusqu'à la fin de 2018 mais que, si les conditions du marché l'exigeaient, le groupe pourrait envisager d'assouplir certains quotas. Après la réunion, Novak a déclaré aux journalistes que le groupe pourrait discuter de la possibilité d'augmenter la production durant la seconde moitié de 2018 ou le début de 2019. De telles discussions auraient lieu lors de la réunion ordinaire de l'OPEP à Vienne le 22 juin.

Essentiellement, les ministres du pétrole à la réunion de Djeddah ont donné des messages contradictoires. Pourtant, cela importait peu au marché pétrolier, car un tweet du président Donald Trump avait la priorité. À la fin de la réunion, le président a tweeté: «On dirait que l'OPEP est de nouveau à l'œuvre. Avec des quantités record de pétrole partout, y compris les navires entièrement chargés en mer, les prix du pétrole sont artificiellement très élevés! Pas bon et inacceptable! "

Malgré le fait que le président Trump ne puisse rien faire pour changer les actions et les décisions de l'OPEP, les marchés ont réagi immédiatement à son tweet. Les futures sur le WTI, qui atteignaient 68,29 dollars le baril, sont immédiatement tombées à 67,50 dollars. Les nouvelles que le nombre de plateforme de forage aux États-Unis avait augmenté la semaine dernière à cinq ont également maintenu les prix en repli vendredi.

Lundi, toutefois, le marché semblait avoir oublié le tweet du président et le nombre plus élevé de plates-formes. Le WTI a effacé les pertes de vendredi et a continué à progresser, atteignant 68,95 $ le baril lundi soir. Les contrats à terme ont dépassé la barre des 69 dollars le baril mardi matin, mais sont restés volatils.

Maintenant que l'offre de pétrole est beaucoup plus réduite, le marché réagit de manière plus significative aux petites interférences comme les tweets du président Trump qui n'ont aucun impact réel sur les marchés pétroliers. Si ces conditions persistent, ce qui semble probable à ce stade, nous devrions voir des réactions à court terme encore plus fortes aux décisions et déclarations politiques. En fait, le président Trump a déclaré à la presse que "personne ne sait" ce qu'il va faire concernant l'Iran le 12 mai.

Surveillez le mouvement du prix du pétrole en fonction des spéculations sur la décision prochaine du président Trump quant aux sanctions américaines envers l'Iran, la rencontre sur le désarmement nucléaire nord-coréen et les suggestions de Novak, al-Falih et d'autres participants de l'OPEP.

Derniers commentaires

Le marché réagit sûrement à plein de choses. Quand tout ce pétrole devra être vendu, avant le 29, ça risque de faire des dégâts.
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