Habitué à solliciter le marché des capitaux, OMV a levé fin de semaine passée 1,75 milliard d’euros. Un montant que le spécialiste mondial du pétrole et du gaz a ventilé en trois tranches à rembourser dans quatre, huit et douze ans.
La société autrichienne, l’une des plus grandes du pays en terme de capitalisation boursière, a rendu son emprunt accessible au plus grand nombre (coupures de 1.000 euros) avec des rendements à l’émission qui sont ressortis à 1,50% pour la maturité la plus courte et 2,375% pour l’échéance la plus éloignée.
Répertoriées dans notre sélection, ces trois nouvelles obligations sont assorties d’un rating « A3 » chez Moody’s, dans la catégorie des placements de qualité Investment grade donc.
OMV, qui a bouclé son dernier exercice fiscal sur un chiffre d’affaires de 23 milliards d’euros, est un groupe intégré couvrant toute la chaîne de valeur pétrolière, à savoir la prospection, l’exploitation, la production et la distribution de pétrole et de gaz via un réseau de 2.100 stations-service dans une dizaine de pays européens.
Exploitant notamment des gisements en Roumanie, en mer du Nord, au Moyen-Orient, en Libye et en Russie, sa capacité de production journalière de barils atteint 487.000 unités.
Leader mondial de pétrole et de gaz donc, OMV occupe également une place de premier plan dans l’industrie chimique.
Le produit de l’emprunt obligataire sous revue contribuera d’ailleurs à financer l’acquisition d’une participation supplémentaire de 39% du capital de son compatriote Borealis, entreprise chimique spécialisée dans la production d'engrais, de polyéthylène et de polypropylène.
Pour Rainer Seele, patron d’OMV, cette opération estimée à plus de quatre milliards d’euros, ne constitue « pas seulement une nouvelle étape dans la mise en œuvre de notre stratégie, mais la plus grande transformation de l'histoire d'OMV ».