Dans le climat actuel caractérisé par des taux excessivement bas, Oblis a sélectionné pour vous une liste non-exhaustive de cinq obligations, toutes devises, offrant actuellement un rendement supérieur à 5%.
Davantage accessibles pour les petits portefeuilles, nous avons épinglé uniquement des obligations disponibles en petites coupures.
1. Un rendement proche des 6% en dollars néo-zélandais
A la recherche de rendement, les investisseurs pourraient notamment être tentés de se positionner sur des devises qui ont été malmenées dernièrement sur le marché des changes. Le dollar néo-zélandais est l’une d’entre elles, abandonnant en 2013 plus de 6% face à l'euro.
Depuis le 1er janvier, la devise « kiwi » s’est toutefois stabilisée et affiche une évolution positive de 2% face à la monnaie unique.
Parmi les différentes possibilités d'investissement en NZD, la banque française BNP Paribas a récemment émis un emprunt d'une durée résiduelle de six ans (4 décembre 2019) et offrant un coupon de 5,875%. Il est possible de se procurer cette obligation à 100,35%, équivalent à un rendement annuel des 5,80%.
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2. Crédit Agricole (7,375% - PERP)
Parmi les sources de rendement élevé, on retrouve naturellement les obligations perpétuelles, dont celle émise par le Crédit Agricole. Le rendement de cette obligation s’élève à 7,30% sur base d’un prix indicatif de 101% et d’un coupon de 7,375%. L’émetteur s’engage à verser ce dernier sur une base semestrielle, les 19 octobre et 19 avril (2x 3,6875%).
Le niveau de rendement s’explique par le risque lié à ce type d’actifs financiers. Le rating de l’obligation est à cet égard révélateur. Standard & Poor's note en effet l’obligation sous revue « BBB- » alors que l’émetteur, Crédit Agricole SA, est noté « A » par l'Agence de rating. Il y a donc une différence de quatre crans. Pourquoi ?
Standard & Poor’s tient ainsi compte du statut de l’obligation qui figure au rang de dette subordonnée junior. Conséquence directe: en cas de faillite de l’émetteur les détenteurs de ce titre passent après les porteurs d’obligations senior tout en se situant juste avant les actionnaires. Les investisseurs exigent donc une prime de risque conséquente.
S&P prend également en considération l’aspect « perpétuel » de l’obligation qui la rend plus risquée qu’une obligation « classique ». Une obligation perpétuelle n’a en effet en théorie pas d’échéance de remboursement, même si l’émetteur peut rembourser par anticipation (« call ») son emprunt. Dans le cas présent, le Crédit Agricole peut lors de chaque versement des intérêts, rembourser son emprunt au pair à 100% du nominal.
Avec l’obligation sous revue, l’investisseur supporte donc un risque de change lié à l’évolution du dollar face à l'euro.
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3. Petrobras par 2.000 dollars
Toujours sur le segment des emprunts libellés en dollars, Petrobras, premier groupe pétrolier d'Amérique latine en termes de capitalisation boursière, a émis une obligation d’une maturité égale au 27 janvier 2021. Celle-ci propose actuellement un rendement de 5,33%. Les derniers prix tournent en effet aux alentours du pair.
Son coupon s'élève à 5,375% et est versé sur base semestrielle. Le prochain versement des intérêts est ainsi fixé au 27 juillet 2014. Au-delà de ces précisions, soulignons que l’emprunt affiche une taille totale émise de 5,25 milliards de dollars. Il figure au rang des dettes senior de la compagnie pétrolière et bénéficie du rating « BBB » tant chez Standard & Poor’s que chez Fitch. Moody’s est pour sa part à « Baa1 » sur l’opération.
Petrobras (Petroleo Brasileiro) est l’une des plus grandes entreprises du Brésil et indique disposer d’une centaine de plates-formes de production, 16 raffineries, 30.000 kilomètres de pipe-lines et plus de 6.000 stations-services… Les réserves prouvées de la compagnie pétrolière avoisinent les 14 milliards de barils de pétrole. Ce chiffre devrait doubler d’ici les prochaines années, précise l’entreprise sur son site internet. Elle est par ailleurs présente dans 25 pays et emploie 85.065 personnes.
4. Investir en dollars australiens
Notée « AA-», la Rabobank Nederland a émis il y a quelques semaines d’ici un emprunt libellé en dollars australiens. Echangée sur le secondaire, cette nouvelle obligation disponible par coupure de 1.000 dollars AUD offre un coupon annuel fixe de 5%. Sa maturité est fixée au 25 février 2021.
Sur base des derniers prix indicatifs, il faut compter sur un cours avoisinant les 99,80% du nominal équivalent à un rendement annuel de 5,03%. Concernant l’émetteur, il est donc noté « AA-» soit la quatrième meilleure note dans la catégorie « Investment Grade » (non-spéculative). Notons encore que l'emprunt figure au rang des dettes " Senior Unsecured " de la banque hollandaise.
Avec l’obligation sous revue, l’investisseur supporte donc un risque de change lié cette fois à l’évolution du dollar AUD.
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5. Wienerberger AG, un rendement de 5% en euros
En euros pour terminer, le spécialise de la tuile Wienerberger AG propose un emprunt perpétuel qui se négocie aux alentours des 103,80% du nominal. L’investisseur peut dès lors compter sur un rendement annuel de l’ordre de 5% jusqu’au prochain call, au cas où ce dernier devait être activé par l’émetteur.
Le prospectus relatif à l’émission obligataire stipule en effet que Wienerberger AG dispose de la faculté de racheter son emprunt pour la première fois dix ans après son placement, précisément le 9 février 2017. Si l’émetteur n’exerce ce premier call, le coupon de l’emprunt deviendra alors variable et sera égal au taux euribor à 3 mois augmenté d’une prime de 3,25%.
Partant, le rythme de paiement du coupon change et est versé tous les trois mois, soit le 9 mai, le 9 août, le 9 novembre et le 9 février de chaque année. En parallèle, l’émetteur dispose de la faculté de rappeler son emprunt à chacune de ces échéances.
L’émission est notée « B1 » chez Moody's. L'émetteur en tant que tel, Wienerberger AG, est noté pour sa part « Ba2 » (perspective négative) et n'est plus noté depuis le 14 décembre 2012 chez Standard & Poor’s.