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Sur le Vieux Continent, la bourse de Paris poursuit sa baisse. Après un décrochage de près de 4% la semaine dernière, l’indice CAC 40 a cédé hier 1,71% et passe en dessous du seuil des 3 600 points. L’indice s’adjugeait hier à 3 595,63 points, après avoir touché en séance un niveau le plus bas annuel à 3 575,17 points. Cette chute prolongée, s’explique principalement par la fin prochaine du quantitative easing aux Etats-Unis et des tensions bancaires en Chine. L’indice affiche aujourd’hui une performance annuelle négative de 1,25%. Les investisseurs resteront vigilants à cette rupture des 3 600 points qui pourrait avoir des conséquences importantes sur la tendance à moyen terme. De leur côté, le Dax allemand et le Footsie britannique, perdent du terrain, clôturant respectivement à 7 692,45 points, soit une chute de 1,42%, et à 6 029,10 points.
Outre-Atlantique, la Bourse de New York suit la tendance des places boursières européennes et baisse de nouveau lundi. Les indices américains, toujours affectés par la perspective d’un ralentissement du programme de rachats d’actifs de la part de la Fed de plus des tensions sur le marché du crédit en Chine, finissent dans le rouge. L’indice Dow Jones a cédé 0,94% à 14 659,71 points tandis que le S&P 500 a perdu 1,21% s’adjugeant à 1 573,10 points. Le Nasdaq Composite a, quant à lui, reculé de 36,49 points clôturant à 3 320,76 points.
Sur les bourses asiatiques, la bourse de Tokyo a fini dans le rouge mardi, cédant 0,72%. L’indice Nikkei confirme la cassure des 13 000 points et poursuit sa chute. Celui-ci a perdu mardi 93,44 points et s’adjugeait à 12 969,34 points, tandis que le Topix, plus large, a cédé 1,01% clôturant à 1 078,66 points. La faiblisse du système financier chinois continue de peser sur les valeurs fortement exposées à la Chine comme Nissan et Komatsu, avec une perte de 3,84%. En Chine, suite à la décision de la Banque populaire de Chine de limiter ses injections de liquidités dans le système, l’indice de Shanghai chute de plus de 3% après avoir plongé de 5,3% lundi.
Forex:
La parité EUR/USD repart en très légère hausse ce matin et la parité cote à 8 heures 30 passées aux alentours des 1.3140$, contre 1.3058$ au plus bas la veille. Le billet vert continue de bénéficier des anticipations de voir la Fed diminuer ses mesures de soutien à la première économie mondiale. L’euro face au dollar pourrait revenir chercher à la baisse le retracement déjà franchi hier à 1.3105$ avec pour objectif les 1.3032$, prochain niveau de retracement ou dans un scénario haussier, repasser sur des niveaux de 1.3170$. Les investisseurs attendent avec beaucoup d’attention aujourd’hui de nombreux indicateurs américains qui serviront de catalyseurs sur la paire, dont l’indice Case Shiller sur l’immobilier, la commande de biens durables, la confiance des consommateurs, ainsi que les ventes de logements neufs.
La paire USD/JPY se stabilise ce matin et cote aux encablures des 97.59 yens contre 98.69 yens au plus haut hier. Cependant la paire reste orientée à la hausse depuis le 17 juin 2013 et pourrait sur le moyen terme franchir le retracement des 98.75 yens, pour tenter le prochain niveau à 99.92 yens ; dans un scénario baissier, le seuil psychologique des 97 yens pourrait être atteint, ce qui reste moins probable à court terme. De même, la parité EUR/JPY remonte légèrement ce matin à 128.14 yens et pourrait poursuivre sa tendance haussière à très court terme.
Matières premières:
Le WTI est à l’équilibre ce matin après avoir connu une volatilité importante hier après-midi où il a finalement terminé sur un gain d’1.6% après avoir passé la majeure partie de la journée en territoire négatif. Aujourd’hui, les traders de matières premières resteront attentifs aux données de l’American Petroleum Institute. Cet organisme recueille sur une base volontaire, les données sur les stocks des raffineries, terminaux vraquiers et pipelines. Si la hausse de ces dernières heures prend sa source dans un rebond technique, Goldman Sachs y voit aussi une raison plus fondamentale en affirmant que la consommation mondiale de pétrole devrait augmenter au deuxième semestre de cette année en raison d’une croissance mondiale qui continue de se redresser, malgré la récente dégradation récente de la Chine.
Quelques minutes avant l’ouverture des places financières européennes, le WTI pour livraison Août se négocie à 95,35 dollars (+0.25%) le baril dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange. Le volume de tous les contrats à terme négociés était important puisqu’il est de 90% supérieur à la moyenne de 100 jours. Son homologue de la Mer du Nord, le Brent pour le règlement Août est quant à lui en très légère baisse de 0.1% à 101,05 $ le baril sur l’ICE. Après avoir touché 5.98$ hier, la prime du Brent sur le WTI se situe donc à 6,15 $, l’un des écarts les plus faibles depuis Janvier 2011.
Les métaux précieux semblent se stabiliser ce matin sur des niveaux de supports techniques prononcés. En effet, l’or libellé en dollar (XAUUSD) prend comme support la zone de 1270-1275$ comme point d’appui pour rebondir depuis déjà 4 jours, avec une première résistance à 1288$ puis 1302$. Hier, Morgan Stanley a rejoint les analyses de ses pairs (Goldman Sachs et UBS) en abaissant ses prévisions sur le métal jaune, suite à une fin possible du soutien monétaire important de la FED et du retour de la croissance américaine. Si l’or est à l’équilibre ce matin à 1282.6$, l’argent progresse de 0.25% à 19.73$, en prenant comme support 19.50$ et première résistance 19.85$ puis 20.20$. De son côté, le palladium s’adjuge 0.9% à 665.9$ l’once et le platine avance de 0.5% à 1339.8$ l’once.