- Demain, les géants de l'énergie Chevron et ExxonMobil dévoileront leurs rapports financiers du troisième trimestre.
- Les entreprises renforcent leur présence sur le marché en acquérant des concurrents plus petits.
- Les actions des géants pétroliers ont connu une consolidation prolongée pendant un certain temps. Une rupture se profile-t-elle enfin à l'horizon ?
Il ne fait aucun doute que les derniers mois ont été exceptionnellement favorables aux entreprises énergétiques et minières, grâce à la hausse des prix du pétrole et du gaz naturel par rapport à la période précédant le conflit ukrainien.
Les fonds libres substantiels accumulés pendant cette période ont offert de nouvelles opportunités aux géants de l'industrie Chevron Corp (NYSE:CVX) et ExxonMobil (NYSE:XOM), car les principales compagnies pétrolières ont récemment dévoilé des projets d'acquisitions majeures.
Chevron est sur le point d'acquérir Hess Corporation (NYSE:HES) pour la somme astronomique de 53 milliards de dollars, tandis qu'ExxonMobil a déjà annoncé des accords en vue d'acquérir Pioneer Natural Resources (NYSE:PXD) pour la somme stupéfiante de 64,5 milliards de dollars.
La dernière fois que nous avons assisté à des mouvements d'acquisition aussi importants dans le secteur minier américain, c'était au tournant du 20e siècle, lorsque Exxon et Mobil ont fusionné pour former le conglomérat connu sous le nom d'ExxonMobil.
Que signifient les acquisitions pour les géants du pétrole ?
L'acquisition de Hess Corporation par Chevron se traduira par la reprise d'une capacité de production pouvant atteindre 395 000 barils d'équivalent pétrole par jour, principalement dans la région de Bakken et en Guyane.
Quant à l'acquisition de Pioneer Natural Resources par ExxonMobil, elle vise principalement à consolider et à accroître la production dans le bassin permien, dont les réserves sont estimées à 16 milliards de barils de pétrole.
Une fois l'opération finalisée, la production totale devrait atteindre 1,33 million de barils, avec un potentiel d'environ 2 millions de barils par jour d'ici 2027.
Alors qu'une croissance de la production à long terme est prévue, la stratégie d'acquisition à court terme, au détriment de l'augmentation de leur propre capacité de production, garantit que l'offre reste stable et n'est pas sujette aux fluctuations des marchés pétroliers mondiaux.
La direction des entreprises s'est engagée à réinvestir systématiquement les recettes accrues dans des sources d'énergie alternatives, à favoriser la diversification et à s'aligner sur les objectifs climatiques.
Que faut-il attendre des bénéfices de Chevron et d'ExxonMobil ?
Les prévisions de bénéfices par action et de revenus d'ExxonMobil et de Chevron pour le troisième trimestre de cette année sont les suivantes :
Source : InvestingPro
Alors que les bénéfices par action (BPA) ont connu une baisse générale au cours de l'année écoulée, les derniers mois ont été marqués par un rebond, coïncidant avec la flambée des prix du pétrole sur les marchés mondiaux.
Ces sociétés ont notamment maintenu un ratio de santé financière solide et affichent une juste valeur décente à la hausse. À moins d'une mauvaise surprise, il existe une forte probabilité de croissance et de sortie par le haut de la phase de consolidation actuelle.
Les actions peuvent-elles sortir de la phase de consolidation qui dure depuis des mois ?
Le cours de l'action Chevron évolue pratiquement dans une large tendance latérale depuis le début de l'année 2020, après être tombé dans une consolidation plus étroite au cours des six derniers mois.
Malgré les fortes baisses locales récentes, il n'y a pas de confirmation d'une rupture dans un sens ou dans l'autre, ce qui permettrait de déterminer la suite de la tendance au moins à court terme.
En cas de rupture à la hausse, la prochaine cible des acheteurs sera les sommets historiques situés dans la zone des 190 dollars. En cas d'effondrement, le titre pourrait descendre jusqu'à 142 dollars.
ExxonMobil est dans une situation un peu plus favorable du point de vue de la poursuite de la tendance haussière, car nous n'avons affaire qu'à une consolidation locale, où la bande supérieure définit les maxima historiques dans la zone des 120 dollars par action.
Dans ce cas, d'un point de vue technique, deux scénarios restent également en jeu, dont, en cas de correction possible, les prochains niveaux de support devraient être recherchés déjà en dessous de 100 dollars par action.
Dans l'hypothèse d'une absence de correction nette de la valorisation du pétrole, ce sont toutefois les hausses qui restent l'option principale.
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