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La plupart des marchés asiatiques ont succombé eux aussi à la déception générale enregistrée sur les marchés européens et américains la veille. L’indice Nikkei de la bourse de Tokyo a fini en baisse de 1,13% à 8 555,11 points tandis que le Hang Seng Index de Hong Kong accusait une perte de 1,04% à 19 486,06 points. Les marchés ont sans doute surestimé les propos de Mario Draghi la semaine dernière à Londres, assurant pour sa part qu’il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour sauver l’Euro. Les investisseurs attendaient l’annonce de mesures immédiates hier, qui finalement ne sont pas arrivées. Les autres informations marquantes de cette séance asiatique venaient de la publication de mauvais résultats de la part de Sony et Sharp. Les deux valeurs technologiques ont accusé de lourdes pertes pendant la séance avec une baisse de 7,16% pour Sony, et de 28,09% pour Sharp. Enfin, la Bourse de Tokyo a autorisé la compagnie aérienne Japan Airlines à se réintroduire en bourse le 19 septembre 2012. Un beau retour pour cette compagnie aérienne qui avait déposé le bilan 3 ans plus tôt… Wall Street a terminé dans le rouge jeudi soir, suivant la tendance des marchés européens. A la clôture, le Dow Jones et le Nasdaq ont reculé de 1% à 12 878,88 points et de 0,36% à 2 909,77 points. La marque d’habillement Abercrombie & Fitch Co a perdu près de 15% pendant la séance après avoir revu à la baisse ses perspectives de résultat au deuxième trimestre tandis que la compagnie d’assurance AIG faisait état d’un bénéfice en hausse pour le deuxième trimestre. A noter que le groupe Knight Capital a été sanctionné par les marchés avec une perte de près de 63%, après avoir annoncé une erreur d'opération de trading qui lui a coûté 440 millions de dollars. Le groupe devrait prochainement lever des fonds pour renforcer ses fonds propres. Enfin, les investisseurs resteront attentifs à la publication des chiffres du chômage aux Etats-Unis qui doivent être publiés cet après-midi. En Europe, l’indice parisien devrait continuer de digérer la déception liée aux déclarations de Mario Draghi. Natixis et Axa ont dévoilé des résultats meilleurs que prévus et devraient soutenir le secteur bancaire et financier du CAC. La bourse de Paris est attendue à l’équilibre.
Forex:
Sur le front des devises, les cartes ont été redistribuées après les déceptions qui ont suivi les décisions de la FED et surtout de la BCE. En effet, les banques centrales n’ont pas alimenté les marchés en liquidité comme l’espéraient pourtant les investisseurs. La FED a opté pour un statut quo. De son côté, la BCE, qui nourrissait beaucoup d’espoir après les propos de son Président la semaine dernière, a préféré attendre. En effet, Mario Draghi n’a délivré aucun message laissant présager une intervention imminente. Il semble que la BCE cherche à gagner du temps en attendant désespérément une action des gouvernements. En atteste la réaction des marchés, le « temps » est de plus en plus cher. Dans ce contexte, la volatilité était au rendez-vous. La paire EURUSD a fait preuve d’une forte amplitude (200 pips) : après un rebond au-dessus des 1,24, l’euro a plongé pour s’établir ce matin autour des 1,2180. Ainsi, le mouvement d’hier renforce encore plus la résistance des 1,24 dollar. Il est difficile d’évaluer la tendance pour les jours à venir. Cependant, les publications macroéconomiques de ce jour revêtent une importance. En effet, les résultats du rapport sur l’emploi américain et de l’ISM non manufacturier donneront de nouveaux éléments afin d’anticiper une prochaine intervention et surtout l’importance de celle-ci. Du côté des autres devises, le yen s’est renforcé face à la majorité de ses contreparties. La devise nippone est recherchée par les investisseurs alors que les taux obligataires à 10 ans grimpent et les indices chutent à nouveau. La paire EURJPY évolue autour des 95,44 yens. Face au dollar, un dollar s’échange contre 78,57 yens.
Matières premières:
Au chapitre des matières premières, les cours du pétrole initient un léger rebond ce matin après avoir fortement chuté à la suite des propos de Mario Draghi président de la BCE. Le baril de light sweet crude échéance septembre se traite autour des $87.80 en hausse de 0.50%. Le contrat a une première résistance marquée autour des $88 puis $90. De son côté, le Brent de la Mer du Nord s’échange, ce matin, contre $106.50 en hausse de 0.60%. Sur le front des métaux précieux, l’or a été pénalisé par des mouvements acheteurs sur le dollar hier après l’impossibilité de la BCE à rassurer les marchés. Ce matin, l’once d’or évoluait autour des 1 590 dollars en hausse de 0.15% alors que l’argent se traite à 27.17 dollars l’once en hausse de 0.25%.