Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Répondant aux accusations de manipulation à la baisse du yuan par Donald Trump, le ministre des Affaires étrangères chinois Wang Yi a rétorqué que « la valeur de notre devise est déterminée par les forces du marché, nous ne pratiquons pas la dévaluation compétitive et nous ne réagissons pas aux menaces ».
Avec un yuan tombé de 6,275 le 15 avril à 6,777$ ce matin matin même, il est difficile de croire que la Chine n’en tire aucun avantage compétitif… mais le plus troublant, c’est la linéarité du mouvement, ce qui tend à démontrer qu’à défaut de l’avoir piloté, la PBOC n’a rien fait pour s’y opposer, sans quoi, elle aurait pu geler épisodiquement la fourchette de fluctuation au niveau de la veille, ce qu’elle n’a manifestement pas fait, laissant « les forces du marché s’exercer ».
Donald Trump… met la pression sur le yuan
A sa décharge, les menaces réitérées de Donald Trump ne pouvaient que mettre le yuan sous pression et encourager les sorties de capitaux de la Chine : c’est exactement le résultat observé, le mouvement s’accélère depuis plusieurs semaines.
Et les riches Chinois qui délocalisent une partie de leurs avoirs achètent de préférence… du dollar, puis du yen.