Comme largement attendu, la RBA a maintenu son principal taux directeur inchangé à 2.50%. Le gouverneur Glenn Stevens a indiqué que le dollar australien restait au-dessus de la plupart des estimations de sa valeur fondamentale, notamment compte tenu de la baisse des prix des matières premières, et qu'il contribuait donc moins à soutenir le rééquilibrage de la croissance. L'aussie s'est traité sous pression vendeuse dès le début de la séance de Sydney, sous le coup de l'annonce du creusement du déficit courant au deuxième trimestre (-13.7 milliards AUD, contre -5.7 milliards au trimestre précédent) avant le communiqué accommodant de la RBA. La hausse des permis de construire en juillet a laissé les traders indifférents. L'AUD/USD s'est affaissé à 0.9285, passant sous sa MM21j (0.9308). Le support critique se tient à 0.9238/39 (support d'août). Une clôture journalière sous 0.9230 (pivot MACD) devrait signaler un retournement baissier à court terme. D'importantes offres liées aux options attendent d'être activées sur 0.9250 pour une expiration ce jour. En Nouvelle-Zélande, les prix des matières premières ont perdu encore 3.3% en août d'après ANZ, d'où des ventes soutenues de NZD/USD qui s'est replié à 0.8342 cette nuit. Les résistances se situent à 0.8400/20 (optionalité / MM21j), tandis que les supports demeurent dans la zone 0.8300/11. La tendance est partagée entre la vigueur du dollar et l'appétit pour les carry trades.
Au Japon, le revenu global des salariés a progressé de 2.6% en juillet (malgré la baisse de 1.4% des salaires réels, les bonus et heures supplémentaires ayant accru les revenus totaux). Le ministre des Finances Taro Aso a déclaré que le gouvernement poursuivrait la consolidation fiscale, laissant entendre qu'il n'y aurait pas de report de la deuxième augmentation de la TVA de 8.0% à 10.0%. Le conseiller du Premier ministre Etsuro Honda a, quant à lui, estimé qu'il serait préférable d'attendre une croissance substantielle des salaires et la réalisation de l'objectif d'inflation de la Banque du Japon. Il a ajouté que cette dernière pourrait accroître la stimulation monétaire pour atteindre son objectif d'inflation de 2.0%. La situation reste nébuleuse. Le cabinet du Premier ministre se réunit demain, tandis que la BoJ rend son verdict jeudi et devrait maintenir le statu quo. L'USD/JPY a accéléré sa progression et a effacé les barrières sur 104.50 pour atteindre 104.87 à Tokyo. Les offres des exportateurs devraient se joindre aux barrières d'options sur 105.00, puis 105.50. La résistance clé s'établit à 105.44 (plus haut de 6 ans inscrit le 2 janvier 2014).L'EUR/JPY teste la MM50j (137.53) malgré les fortes pressions négatives sur la monnaie unique. A ce stade, les espoirs de l'annonce de nouvelles réformes à l'issue de la réunion du cabinet ministériel prévue demain devraient alimenter la tendance positive sur les cross JPY. Les traders seront à l'affût d'indices d'un assouplissement monétaire accru si la hausse de la TVA n'est pas reportée à l'année prochaine. Le risque événement doit être pris en compte.
Le PIB suisse publié ce matin a marqué une stagnation inattendue au deuxième trimestre (0.0% t/t contre 0.5% att. et préc.), tirant à la baisseà 0.6% la croissance a/a,contre 2.0% au trimestre précédent. Le franc a perdu du terrain face au dollar et à l'euro. L'EUR/CHF est remonté à 1.20778, mais le plancher des 1.20 reste très proche, ce qui semble offrir de bonnes opportunités de positions longues, eu égard à la détermination de la BNS de défendre le plancher.
L'EUR/USD a poursuivi sa baisse pour toucher 1.3115 en Asie, sur fond de discussions des responsables européens concernant l'application de nouvelles sanctions à la Russie. Les indicateurs de tendance et de dynamique demeurent baissiers, avec un support clé à 1.3105 (plus bas du 6 septembre 2013). Les offres liées aux options sont placées entre 1.3000/1.3200 et devraient donc freiner les tentatives haussières. Le verdict de la Banque centrale européenne et le discours de Mario Draghi (jeudi) comptent parmi les événements les plus attendus de la semaine, étant donné la chute des perspectives d'inflation en zone euro. Nous restons vendeurs sur rebond.
Le calendrier économique de ce mardi comprend le PIB suisse t/t et a/a (T2), le chômage espagnol (août), la balance courante suédoise (T2), le PMI de la construction britannique (août), l'IPP de la zone euro m/m et a/a (juillet), les PMI manufacturiers américain et canadien (août), ainsi que l'ISM manufacturier/les prix payés (août), les dépenses de construction (juillet) et l'indice IBD/TIPP d'optimisme économique (septembre) aux Etats-Unis.