La tendance générale à la reprise du risque constatée depuis le début de la semaine s’est retournée hier après l’audition de Ben Bernanke devant le Congrès. Le président de la Fed a souligné la menace que la crise européenne fait peser sur l’économie américaine. Assurant que la Fed se tenait prête à agir en cas de besoin, il a cependant ajouté qu’un nouveau QE aiderait sans doute à relancer l’économie, mais que les gains seraient maigres compte tenu des plus bas records atteints par les rendements. Il a également insisté sur le fait qu’un resserrement de la politique budgétaire nuirait à l’économie. Ses propos ont éclipsé la réduction surprise des taux d’intérêt chinois de 25 points de baseannoncée hier matin pendant la séance américaine. Dopés par la nouvelle, les indices boursiers ont tout d’abord flambé tels le DJIA (12 555,11) et le S&P 500 (1329,05), avant de replonger pour clôturer dans le rouge. L’Asie boursière a suivi le mouvement, le Hang Seng lâchant 0,82 % et le Shanghai Composite 0,25%.
Le yen, valeur refuge par excellence, s’est renforcé face à la plupart de ses rivaux, grâce à la croissance du PIB japonais de 4,7 %, chiffre supérieur au consensus et à la première estimation de 4,1%. Le JPY a atteint 79,18 contre le dollar, tandis que l’AUD a cédé 0,41% face au billet vert. Les matières premières n’ont pas été épargnées. Ainsi, le cuivre a perdu 1,94 %, l’or 1,23 %, l’argent 1,47 % et le WTI 2,24%.
Sur le front européen, Fitch a abaissé la note espagnole de deux crans, la plaçant juste au-dessus de la catégorie spéculative, quelques minutes après que Mariano Rajoy a indiqué discuter avec ses homologues d’un plan d’aide aux banques du pays. Cette nuit, l’euro s’est replié de 0,45% face au dollar pour inscrire un plus bas à 1,2481. La publication ce jour des exportations allemandes a révélé une contraction de 1,7 %, contre des prévisions de -0,7%. L’Allemagne affiche toutefois un excédent commercial de 14,4 milliards, contre 13 milliards attendus.