Comme les autres places financières mondiales, la bourse de Bruxelles a très mal démarré la semaine, les vingt actions de l’indice BEL 20 affichant un recul de 7,58% au moment de la clôture ce lundi 9 mars. C’est aussi la deuxième plus forte baisse de l'histoire de l'indice.
Face à l’alourdissement des victimes humaines de l’épidémie de coronavirus, aux annonces de mesures de confinement liées au Covid-19 en Italie et au plongeon des prix du pétrole, les investisseurs ont procédé à d’importants arbitrages dans leur portefeuille, délaissant les actifs les plus risqués pour se reporter vers les valeurs refuges.
Aucune valeur du Bel 20 ne s’affiche en territoire positif.
Précisons que BEL 20 est l’acronyme du principal indice d’actions de la bourse de Bruxelles, un indicateur créé en 1991 par Euronext, la société boursière internationale qui exploite la Bourse de Bruxelles. Les entreprises cotées au BEL 20 ne doivent pas être belges, mais être actives en Belgique.
ING (AS:INGA) - L’institution néerlandaise de bancassurance ING remporte la palme de la plus forte baisse de l'indice: -14,25% à 6,47 euros. Le secteur bancaire figure en première ligne face au risque de l’épidémie de Covid-19, a indiqué l’agence de notation financière Scope Ratings à la veille du week-end. Il pâtit aussi de la chute des rendements obligataires et de la perspective de nouvelles baisses de taux des banques centrales.
AB INBEV - AB InBev (-10,78% à 42,71 euros) pointe deuxième au classement, toujours secoué par les craintes de pandémie de coronavirus. "L'épidémie a fait chuter la demande en Chine" a déclaré le groupe belgo-brésilien en marge de la publication de ses résultats annuels il y a quelques jours. Hasard fâcheux ou simple coïncidence, l'une des marques phares du numéro un mondial de la bière est la bière mexicaine appelée "Corona".
APERAM - Aperam (AS:APAM) (-9,64% à 22,13 euros), la société produisant et commercialisant de l’acier inoxydable, de l’acier électrique et des aciers spéciaux a été emportée par la perspective d'un impact négatif sur la demande de ses produits, sur fond de récession économique liée à l'épidémie du nouveau coronavirus.
SOLVAY - Solvay (BR:SOLB) (-9,06% à 70 euros) est une autre société pour qui la crise du coronavirus a des conséquences très directes. Le groupe chimique a signalé fin février que les incertitudes liées à l'épidémie de coronavirus, l'arrêt de la production du Boeing (NYSE:BA) 737 MAX et un marché du pétrole et du gaz de plus en plus difficile pèseraient sur ses résultats.
WDP - Warehouses De Pauw (-6,43% à 23,94 euros) subit les craintes de ralentissement économique, voir de récession. Les actifs de la société immobilière sont composés surtout d'entrepôts à usage logistique pour lesquels la demande est liée au climat des affaires.