Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Restera t-il à la Maison-Blanche un seul membre de l’équipe gouvernementale initiale (« des gars formidables et archi-compétents… les meilleurs » dixit Donald Trump) le 9 novembre prochain, pour le premier anniversaire de l’élection de Donald Trump ? Alors que Steven Mnuchin (secrétaire au Trésor) est désavoué en moins de 24 heures par son propre directeur du budget sur le coût de la réforme fiscale (bonjour le couac de communication !), voici que resurgit un clash qui aurait opposé Donald Trump à son secrétaire d’Etat (l’équivalent du patron du Quai d’Orsay) Rex Tillerson.
Il aurait qualifié le président Donald Trump d' »imbécile » lors d’une réunion du 20 juillet au Pentagone et aurait offert de démissionner dans la foulée. Trump aurait également eu des divergences de vues avec de nombreux hauts gradés du Pentagone au sujet de l’Iran et de la Russie.
Rex Tillerson a bien failli claquer la porte cet été, au moment où les démissions/évictions se multipliaient à un rythme jamais observé dans l’histoire de la Maison-Blanche et il n’est resté en poste que grâce à l’insistance de John Kelley (secrétaire à la Sécurité intérieure) et de James Mattis (le secrétaire à la Défense) Mais Rex Tillerson pourrait bien finir par claquer sa démission alors que Donald Trump a twitté il y a une semaine qu’il « perdait son temps en essayant de négocier une solution diplomatique avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un » (qu’il a baptisé « Little Rocket Man »).
Dans ces conditions, aucune tentative de renouer le fil des négociations n’apparaîtra plus crédible aux yeux de Pyongyang – et surtout de Pékin – ce qui place Rex Tillerson dans une impasse sans précédent et le situe « en frontal » par rapport aux néoconservateurs (conseillers du Pentagone et de la CIA) va-t-en-guerre qui sont de plus en plus influents dans le bureau ovale. La diplomatie américaine pourrait exploser en vol à la prochaine provocation nord-coréenne.