L’entreprise pétrolière étatique brésilienne est présente sur le marché obligataire via plusieurs emprunts. Petit arrêt sur quatre d’entre eux qui viennent de payer leur coupon.
En euro, l’émetteur propose une obligation échéant le 14/01/2021 et au coupon de 3,75%. Avec un cours avoisinant les 102%, le rendement est porté à 3%. La coupure est de 100.000 euros.
En livre sterling, l’obligation au coupon de 6,625% et de maturité égale au 16/01/2034, se négocie à 90% du nominal. Le rendement dépasse ainsi les 7% pour ce titre disponible par 100.000 livres.
En dollar, l’investisseur peut, à partir de 2.000 dollars, se tourner vers l’emprunt 3% - 15/01/2019 ou l’obligation 7,375% 17/01/2027. Les deux s’échangent à un cours approximatif de 100,50%, portant les rendements à respectivement 2,70% et 7,3%.
L’agence de notation S&P attribue la note spéculative de B+ à ces quatre obligations.
Quelques mots sur Petrobras
Petrobras est une société pétrolière contrôlée par l’Etat brésilien, présente dans différents secteurs : exploration et production, raffinage, commercialisation, transport, pétrochimie, distribution de produits dérivés, gaz naturel, éléctricité,… Elle détient plus de 135 plateformes de production, 15 raffineries et quelque 16 milliards de barils de pétrole.
Petrobras est l’une des entreprises sud-américaines les plus endettées (plus de 100 milliards de dollars), pénalisée en outre par la chute des prix du pétrole et certains investissements peu rémunérateurs. Pour espérer réduire sa dette et améliorer ses ratios financiers, elle table sur un vaste plan de redressement qui prévoit entre autres, une baisse des dépenses d’investissement (de l’ordre de 25% sur la période 2017-2021) et entend procéder à des cessions d’actifs pour 35 milliards de dollars d’ici 2019. Les rapports financiers de l’entreprise sont disponibles à la rubrique Investor de son site Internet.
En mars 2014, la société a par ailleurs été au coeur d’un scandale politico-économiques, inquiétant non seulement d’autres grandes entreprises du BTP (bâtiment et travaux publics) mais également des membres des partis au pouvoir. En effet, pendant une dizaine d’années, lorsque Petrobras lançait des appels d’offres, ces entreprises du BTP se partageaient les contrats tout en les surfacturant, en échange de quoi, des responsables du géant pétrolier et certains partis politiques recevaient des dessous de table.