L’économie mondiale étant pratiquement à l’arrêt, la demande de pétrole fond comme neige au soleil et la chute des contrats à terme sur l'or noir atteint depuis quelques jours, des proportions inédites.
En début de semaine, les intervenants sur le marché étaient même prêts à payer pour se défaire de leurs contrats à terme qui se terminent en mai. L'objectif étant d'éviter de recevoir le pétrole physiquement et de devoir ainsi le stocker. Une situation pour le moins inédite. Ce mercredi matin, la tension reste extrêmement forte notamment sur les contrats sur le Brent échéance juin 2020 qui baissent de près de 13% à 16,80 dollars le baril.
Sur le marché obligataire, les entreprises pétrolières voient leurs primes de risque augmenter. Les investisseurs exigent à présent davantage de rendement pour détenir des obligations du secteur. Certaines résistent toutefois mieux que d’autres, en fonction de leur solidité financière. Oblis revient pour l'occasion sur quelques-unes d'entre elles.
Exxon Mobil (NYSE:XOM) : un rating "AA"
Pouvant compter sur un rating d’excellente facture ("AA" chez Standard & Poor's), Exxon Mobil, le plus grand producteur américain de pétrole et de gaz, est venu renforcer sa trésorerie la semaine passée en levant 9,5 milliards de dollars sur le primaire.
Le géant US a notamment émis une obligation qu’il s’engage à rembourser dans trois ans. Libellée par coupures de 2.000 dollars, elle est assortie d’un coupon de 1,57%.
Shell (AS:RDSa) : un rating "AA-"
Notée un cran de moins chez Standard & Poor’s (rating "AA-"), l’obligation remboursable en 2029 par la major anglo-néerlandaise affiche pour sa part un rendement annuel jusqu’à l’échéance de 2,45%, sur base d’un cours légèrement inférieur au pair.
L’obligation est ici aussi, accessible au plus grand nombre puisque libellée par coupures de 1.000 dollars.
Petroleos Mexicanos : un rating "BBB"
Notée "BBB" chez Standard & Poor’s et nécessitant une mise de fonds de 100.000 euros en nominal, l’obligation à maturité 2027 émise par Pemex, qui n’est autre que la plus importante entreprise du Mexique et plus gros contributeur fiscal du pays, se traite nettement sous le pair.
Il est en effet possible de se positionner sur l’émission à un cours indicatif de 70% du nominal, ce qui porte le rendement annuel à l’échéance à près de 9%.
Gazprom : un rating "BBB-"
Actif dans le secteur pétrolier via sa filiale Gazprom Neft, le géant russe a émis dernièrement une obligation remboursable en 2025 qui nécessite cette fois un investissement de 100.000 euros.
Se traitant à l’achat aux alentours des 100% du nominal, elle permet de tabler sur un rendement annuel jusqu’à l’échéance de 2,95%. Son rating se situe à "BBB-" sur l’échelle de notation de Standard & Poor’s, soit le dernier cran de la catégorie "investment grade".
Petrobras (SA:PETR4) : un rating "BB-"
En catégorie "high yield" pour terminer (rating "BB-" chez Standard & Poor’s), nous avons épinglé l’emprunt que Petrobras, plus grand émetteur d’obligations des pays émergents, s’engage à rembourser dans trois ans.
Sur base d’un cours légèrement inférieur au pair, il permet de tabler sur un rendement annuel à l’échéance de 4,25% (coupure de 100.000 euros).