La période des fêtes est traditionnellement une période faste pour l’industrie du luxe et l’horlogerie helvétique.
Mais le mois de décembre 2015 va faire figure d’exception avec des niveaux de ventes (-5,6% pour les montres) qui peuvent être qualifiés d’exécrables, notamment en Asie où les riches et ultra-riches semblent commencer à surveiller leurs dépenses, sur fond de dévaluation des devises locales (yuan, won, ringgit, bath…) et de lutte anti-corruption.
L’Amérique du sud est également sinistrée mais elle ne représente qu’une fraction marginale des ventes de produits de luxe.
Et comment réagissent boursièrement les géants du luxe à la contraction du marché chinois et l’effondrement du marché brésilien ?
Voilà des chiffres sur 12 mois qui donnent à réfléchir : Prada chute de -45%, Burberry’s de -35%, le géant helvète Richemont et le français Kering (PA:PRTP) de -16% et LVMH (PA:LVMH) de -2%.
Qu’est-ce qui vaut à LVMH une telle résilience ? Sans doute la branche champagne et spiritueux qui semble mieux résister que l’horlogerie.
Mais il n’y a pas de miracle, même dans le négoce du cognac, du whisky ou de la vodka puisque Pernod-Ricard perd -5% sur 12 mois et Rémy Cointreau -3,5%.
LVMH bénéficie donc d’une forme d’idolâtrie de la part des investisseurs… mais pour combien de temps encore ?