Plus grande société pharmaceutique américaine, Pfizer (NYSE:PFE) vient de refinancer sa dette, levant pour l’occasion pas moins cinq milliards de dollars, ventilés en cinq tranches à taux fixes.
Dans le détail, le fabricant du traitement contre le dysfonctionnement érectile Viagra a placé des emprunts dont les maturités courent jusqu'à trente ans, avec notamment, un coupon de 2,80% pour la tranche la plus courte.
Comme bien souvent avec les obligations d’entreprises américaines, la coupure est fixée à 2.000 dollars, ce qui rend le papier accessible au plus grand nombre.
On rappellera que le géant de la pharmacie est un émetteur bien connu sur le marché obligataire, où il était déjà présent au détour de multiples échéances.
Parmi celles-ci, l’obligation qu’il s’engage à rembourser dans sept ans se traite sous le pair à un cours indicatif de 97% du nominal, ce qui en fait un placement fiscalement avantageux pour l’investisseur résident belge (rendement annuel de 3,25%).
Il va sans dire que Pfizer est un émetteur de type « investment grade », en atteste le rating de bonne qualité « AA » que lui accorde l’agence de notation Standard & Poor’s.
Plus de 50 milliards de dollars de revenus
Dans son communiqué, le management souligne qu’il utilisera le produit de l’émission pour les besoins généraux de l’entreprise, en ce compris, le remboursement de dettes.
Pfizer, qui s’attend à générer un chiffre d’affaires compris entre 52 et 54 milliards cette année, travaille actuellement à la réorganisation de ses activités qui doivent être scindées en trois grandes divisions.
La première réunira les biosimilaires (des médicaments produits par biotechnologie et dont le brevet a expiré) et les activités hospitalières, la seconde qui regroupera les médicaments de marques et génériques, et enfin la dernière qui rassemblera la santé grand public.