Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Le “gadin du jour” concerne Sage Therapeutics Inc., un laboratoire bio-pharmaceutique qui échoue à valider l’étude de “phase 3” du SAGE-217, une molécule censée traiter les troubles dépressifs majeurs.
Le titre devrait perdre d’entrée de jeu entre 63 et 65% de sa valeur boursière, qui était de 7,75 Mds$ mercredi 4 décembre à la clôture : l’entreprise va perdre 4,6 Mds$ de capitalisation (le cours chutant de 159 à 55$, ce n’est pas une “penny stock”), ce qui va en faire un des plus gros “accidents” de l’année pour un labo de cette importance sur le Nasdaq.
L’étude n’a pas permis de prouver une réduction significative des troubles par rapport à l’échantillon de patients auxquels étaient administrés un placebo.
Jeff Jonas, le patron du groupe a précisé que “SAGE-217” a été “bien toléré et a présenté un profil d’innocuité similaire à celui observé dans les études précédentes”.
Autrement dit, pas d’effets secondaires négatifs à déplorer mais le marché déplore surtout qu’il n’y ait pas d’effet positif probant… ce qui signifie que tout est à refaire.
J’en profite pour rappeler qu’une étude de “phase 3” constitue la dernière étape avant approbation par la FDA.
Et vous saisirez mieux ainsi le concept d’accord de “phase 1” évoqué dans les négociations avec la Chine : la validation d’un accord de “phase 3” constitue l’aboutissement d’un long cheminement… et il n’est pas exclu de trébucher durement lorsque l’on croit toucher au but.