Après avoir fait son retour à la Bourse de New York le 28 décembre, après 5 ans d’absence, le constructeur d’ordinateurs Dell Technologies a sollicité cette fois le marché obligataire.
Concrètement, le groupe dirigé par Michael Dell a proposé trois nouvelles souches obligataires à 5, 7 et 10 ans et des coupons de respectivement 4%, 4,9% et 5,3%. L’opération a rapporté un total de 4,5 milliards de dollars, c’est 500 millions de plus qu’annoncé à l’entame de l’opération.
Les obligations sont bien orientées dans les premiers échanges sur le marché secondaire : l’emprunt (4,9% - 01/10/2026) s’échange par exemple à 100,2%, de quoi tabler sur un rendement de 4,87%.
Comme c’est souvent le cas pour les entreprises qui sollicitent le marché de la dette, les fonds levés sont destinés à financer le rachat d’emprunts existants. L’opération n’aura toutefois pas d’impact sur le niveau global de l’endettement, a précisé le groupe en marge de l’opération.
Dell Technologies, qui emploie environ 138.000 personnes et qui s’impose comme le premier groupe informatique dans le monde, doit gérer une dette importante, héritage notamment du rachat à 67 milliards de dollars en 2016 d’EMC (logiciels et stockage) et de la sortie à 24,4 milliards de la cote en 2013.
Cette sortie a permis au constructeur informatique de gagner en souplesse dans le processus de décision et de se développer dans de nouveaux secteurs comme le cloud (l’informatique en nuages) et l’informatique à destination des entreprises.
Depuis le rachat, d’EMC, Dell Technologies a déjà pu réduire son endettement de 14,6 milliards. Sa dette à long terme était de 45,6 milliards de dollars au 1er février, date de clôture d’un exercice fiscal bouclé sur un chiffre d’affaires de 90 milliards. En glissement annuel cela représente un bond de 15%. Les trois divisions du groupe (infrastructures informatiques, solutions clients et les logiciels de virtualisation via sa filiale VMware) ont enregistré une croissance à deux chiffres de leurs revenus. Pour l’exercice en cours, la compagnie entrevoit une normalisation de la croissance de son chiffre d’affaires, comprise entre 2,3% et 5,6%.