Ce mardi, nous attirons votre attention sur deux éléments. Barack Obama doit prononcer aujourd’hui son discours d’adieu à Chicago. Le symbole sera fort mais sans réelle conséquence d’un point de vue strictement boursier ; les opérateurs attendent surtout les propos de Donald Trump. Le 45ème président américain tiendra en effet demain sa première conférence de presse depuis son élection. L’enjeu sera majeur car les journalistes présents ne manqueront pas de l’interroger, entre autres, sur sa politique économique. Par extension, le vendredi 20 janvier approche à grands pas. Nous vous rappelons que la cérémonie de passation des pouvoirs se tiendra à cette occasion. Dès lors, les cent premiers jours de Trump constitueront à n’en pas douter notre axe boursier central. Décryptage.
Donald Trump s’exprimera demain
Le personnage est totalement imprévisible mais ses promesses économiques, notamment la réduction de l’impôt sur les sociétés, rassurent les opérateurs boursiers depuis son élection, le 8 novembre dernier. Malgré tout, Trump a montré sa capacité à créer des tensions diplomatiques (notamment envers la Chine) en quelques mots, voire quelques caractères sur Twitter. Jusqu’à quel point ses conseillers, mais surtout les contre-pouvoirs en place (notamment dans son propre camp politique), pourront limiter les dérapages ? Impossible de le savoir. Et c’est précisément pour cette raison que les cent premiers jours de son investiture seront scrutés de près. D’autant que son programme économique reste très flou et n’a pas encore été détaillé. D’une manière très symbolique, le Dow Jones semble attendre quelques précisions autour de ce sujet central pour franchir le seuil historique des 20 000 points.
Parallèlement, nous attirions hier votre attention sur le secteur pétrolier, à l’occasion de nos traditionnelles séances quotidiennes. Et pour cause, l’Iran et l’Irak risquent de remettre en cause les accords de réduction de l’offre mondiale, validés fin 2016 et qui constituaient à l’époque notre axe boursier central. Les livraisons des deux pays sont effectivement croissantes, laissant de facto craindre que d’autres signataires de ces accords ne les respectent plus. La conséquence est claire ; le Brent a tenté de remettre en cause son support psychologique des 55$ le baril, ces dernières heures. Nous vous rappelons que trois supports centraux ont été tracés ces derniers mois, en séances, sur les valeurs de 54,35$, 53,50$ et 52,75$. Pour l’heure, nous attendons surtout la diffusion des stocks hebdomadaires américains (demain, à 16h00).
Et ce n’est pas un hasard ! Le Département américain de l’Energie a en effet annoncé hier la vente de plus de 8 millions de barils de brut, issus des réserves stratégiques. A ce stade, nous estimons que la conférence de presse de Trump restera l’élément fort de cette semaine mais nous attirons clairement votre attention sur les risques baissiers que font encourir ces menaces pétrolières au Brent, au WTI et bien entendu aux indices boursiers occidentaux. Pour l’heure, nous continuerons de travailler pour la septième séance consécutive sur l’indice allemand une frontière technique tracée sur les 11 510 points. Toute cotation supérieure nous incitera à nouveau à valider à la hausse nos scénarios de scalping et de day trading. Les résistances les plus pertinentes restent inchangées : 11 580, 11 620 et 11 650 points. Excellente séance à tous !