A l'approche des élections néerlandaises du 15 mars, le poids de la politique sur les perspectives de la zone euro se fait sentir. L'euro n'a pas réagi positivement à l'annonce d'une alliance politique en France permettant d'espérer un recul du risque d'une victoire de Le Pen, malgré le rétrécissement des rendements souverains France/Allemagne.
L'absence de volatilité témoigne d'une augmentation de l'aversion au risque, à l'heure où les traders se préparent à une rafale d'événements déstabilisants. Nous continuons à chercher une opportunité de shorter le paysage politique européen et voyons les shorts EUR/GBP comme le trade le plus clair. Selon nous, l'incertitude politique européenne ne tient pas simplement aux événements en eux-mêmes, mais plutôt à un sentiment négatif continu qui voit l'Europe paralysée par les craintes d'éclatement.
Ce fait pèsera sur l'euro, même en cas de résultats suggérant une issue positive.
Aux Etats-Unis, le marché est devenu plus sensible aux bonnes surprises économiques. Les dernières données du quatrième trimestre ont fait apparaître une dynamique solide, malgré un affaiblissement de la consommation et de l'investissement fixe, tandis que les pressions inflationnistes continuent de monter. Le PMI manufacturier est anticipé en hausse à 56.4 contre 55.9 précédemment, et l'indice de confiance des services devrait également s'améliorer à 55.3 contre 54.5 préc.
Cette semaine, le projet de loi britannique sur la notification de retrait devrait arriver au stade des commissions, d'où une possible réduction des incertitudes. Le rebond de l'EUR/GBP à 0.8535 (plafonné par la MM50j) devrait offrir l'occasion de reprendre des shorts en visant le support des 0.8402 (puis 0.8305).