Après avoir passé une grande partie de l'année autour des 101,50% du nominal, l'emprunt du spécialiste américain de la jante en aluminium, Superior Industries, termine l'année non loin des niveaux de début 2021, sous le pair donc.
Les derniers prix observés pour l'obligation tournent ainsi autour de 97,44% du nominal, bon pour un rendement de 6,84% compte tenu d'un coupon de 6% et d'une maturité égale au 15 juin 2025. La coupure minimale est de 100.000 euros pour un rating arrêté au stade actuel à "B-" chez Standard & Poor's, dans la catégorie "High yield".
Le roi de la jante en aluminium
Assez logiquement, les investisseurs semblent devenus plus prudents pour une entreprise dont l'activité est liée assez étroitement à la bonne santé (ou pas) du secteur automobile. Superior Industries International est, en effet, l’un des plus grands fournisseurs de jantes en aluminium pour les véhicules particuliers et les utilitaires légers dans le monde. Le groupe qui affiche une capitalisation boursière de l'ordre de 110 millions de dollars, exploite neuf usines de production en Amérique du Nord et en Europe et emploie 8.000 personnes.
Il fournit les principaux constructeurs automobiles au monde (BMW (DE:BMWG), Ford (NYSE:F), General Motors (NYSE:GM), Volkswagen (DE:VOWG_p), Tesla (NASDAQ:TSLA)...), tout en assurant également une présence sur le marché de la fourniture de pièces détachées à travers ses marques ATS, Rial, Alutec et Anzio. Ces activités ont permis de générer un chiffre d'affaires de 1,1 milliard de dollars en 2020, sur base des dernières données annuelles disponibles.
Volumes, chaînes d'approvisionnement, matières premières...
Pour cette année, l'entreprise prévoit de générer des recettes comprises entre 1,33 milliard et 1,36 milliard de dollars, avec de l'ordre de 15,6 à 16 millions de jantes vendues, une fourchette resserrée, voir revue à la baisse, par rapport aux prévisions du 4 août. Superior Industries a en effet ajusté ses prévisions annuelles lors de la présentation de ses derniers résultats trimestriels publiés ce 3 novembre. En cause: une baisse significative des volumes produits à l'attention des grands constructeurs automobiles, largement dus aux pénuries de puces et aux difficultés impactant les chaînes d'approvisionnement du secteur.
Autre défi de taille pour l'équipementier: la forte hausse du prix des matières premières, plus particulièrement l'aluminium. Cette flambée a entraîné une hausse des besoins en fonds de roulement, rappelait Superior Industries. Ceci a eu un impact sur les flux de trésorerie et explique par ailleurs la hausse de la dette nette de 57,3 millions de dollars entre le 1er janvier et la fin octobre où elle s'établissait à 548 millions.
La pression devrait se maintenir en 2022, indiquait aussi le groupe américain qui a jugé du coup plus prudent d'ajuster ses prévisions pour l'ensemble de l'année 2021, pour refléter donc le cocktail négatif des volumes réduits et des prix plus élevés des matières.