La RBA a maintenu son principal taux directeur au plancher historique de 2.5% comme attendu. Le gouverneur Glenn Stevens a déclaré que les secteurs non liés aux matières premières montraient des signes d'amélioration, tout en balayant les commentaires sur l'affaiblissement du marché du travail. "Le dollar australien reste élevé, a-t-il ajouté, surtout compte tenu de la nouvelle baisse des prix des matières premières". Outre ses propos optimistes, le déficit courant a diminué de -11.7 (révisé) à -5.7 milliards AUD au premier trimestre et les exportations ont bondi de 0.60% à 1.40%. L'AUD/USD a grimpé de 0.9230 à Sydney à 0.9278 (à l'heure où nous écrivons ces lignes). L'accélération du secteur non-manufacturier chinois en mai (de 54.8 à 55.5) a contribué à la hausse de l'aussie. Des barrières d'options venant à expiration aujourd'hui sont présentes sous 0.9275/0.9300, avec de légers stops au-dessus.
En Nouvelle-Zélande, les termes de l'échange ont atteint un plus haut de 40 ans, extrayant le NZD/USD de son creux de 12 semaines (0.8440). Techniquement, le NZD/USD teste un support important dans la zone 0.8432/40 (plus haut de janvier et support des 10 et 12 mars), dont la cassure menacerait la MM200 (actuellement à 0.8359). Les indicateurs techniques favorisent la baisse. L'AUD/NZD fait l'objet d'offres avant la MM200 (1.0986), la dynamique de tendance reste fortement haussière. Au vu des conditions de surachat, la cassure de la barre psychologique des 1.1000 semble difficile avant une correction.
L'EUR/USD défend sa position, les obligations core et périphériques restant demandées avant la BCE. L'estimation de l'inflation de mai (attendue à 9h GMT) devrait déclencher une certaine volatilité. Des chiffres bas (comme anticipé) accroîtraient en effet la probabilité d'une action de la BCE le 5 juin, ce qui intensifierait les pressions vendeuses sur la monnaie unique. Les paris sur options sont partagés autour des 1.3600. On note de nombreuses offres sous 1.3550. Le principal support s'établit à 1.3477 (plus bas 2014). L'EUR/GBP s'échange en recul. Les offres sont placées au-dessus de la MM21 (0.81419). Des demandes d'options avec expiration aujourd'hui sont placées sur 0.81100/700, tandis que des offres importantes sont présentes à 0.80850/0.80600/0.80500.
Le câble est recherché à Londres à la faveur de l'accélération surprise des prix immobiliers nationaux en mai. Le GBP/USD reste dans la zone de consolidation baissière. La résistance se tient à 1.6780 / 1.6800 (Fibonacci à 61.8% de la hausse de mars-avril et optionalité). Sa cassure pourrait renvoyer le cross dans le canal haussier de novembre-mai.
Au Japon, le Nikkei a progressé lorsque le GPIF a déclaré qu'une allocation en actions de 20% n'était pas trop élevée, avant d'effacer une partie de ses gains à la clôture de Tokyo. L'USD/JPY et l'EUR/JPY ont suivi le mouvement des marchés actions. L'USD/JPY a bondi à 102.45 avant de redescendre à 102.27. Les indicateurs techniques sont à présent légèrement haussiers. La MACD (12, 26) restera dans le vert pour un clôture journalière au-dessus des 101.00. Les importateurs continuent d'acheter sur repli au-dessus de la MM200 (101.45). L'EUR/JPY est offert avant la MM21 (139.51). Malgré des indicateurs techniques devenant positifs, le cross est soumis à un important risque lié à l'euro.
Le calendrier économique du jour comprend les taux de chômage de la Norvège, de l'Espagne, de l'Italie et de la zone euro, la balance courante suédoise du premier trimestre, le PMI de la construction britannique (mai), l'estimation de l'IPC a/a (mai) et l'IPC core a/a (préliminaire mai) de la zone euro, l'ISM de New York (mai), les commandes aux usines (avril) et l'indice d'optimisme économique IBD / TIPP (juin) aux Etats-Unis.