1.3530/1.3450... Tel est le range qui nous fit patienter jusqu'à ce jeudi depuis l'entame de la semaine, devons-nous constater au Foxy Trading Club.. Et pour cause : nous n'avions rien de très important à nous mettre sous le coude. Désormais, nous allons attaquer le plat de résistance suivi du dessert ! Rangeons le trading style "amuse-bouche" compte tenu de l'actualité qui se bouscule au portillon des transactions financières et boursières. Ainsi, aujourd'hui les cambistes vont pouvoir apprécier la rhétorique du chef de la BCE après avoir statué sur la politique monétaire envisagée par l'institution de Francfort lors de la traditionnelle conférence de presse. Draghi est de facto attendu à l'orée du bois par les salles de marché. Le Transalpin va-t-il oser abaisser d'un cran le refi, lequel est déjà à un bas historique à 0.5% ? Par ailleurs, les investisseurs espèrent aussi qu'un programme LTRO d'emprunt à vil prix en faveur des banques sur du long terme serait dans les tubes, histoire de dérouiller le robinet du crédit car le circuit en question est a priori plus que grippé...
Pourtant hier, sur la foi de données statistiques de belle facture (PMI des services à 56.4 notamment), la zone euro ne joue pas au catastrophisme. En revanche, lorsqu'on s'attelle à scruter la situation de l'inflation, nous sommes au bord du pire : à savoir une spirale déflationniste se préciserait, eu égard à un IPC à 0.7% seulement. Loin des 2% auxquels tient la BCE. En outre, le chômage à l'acmé des 12% invite les autorités à agir en vue d'éradiquer le marasme économique, très pénalisant bien entendu pour la croissance des 17. Quant au cours de l'euro, s'il n'est pas si inquiétant, gageons volontiers que la devise unique par son tonus commence à agacer. Autant d'éléments qui convergent vers un desserrement supplémentaire des mesures non-conventionnelles sur notre rive du vieux sol.
Autre événement : le premier jet du PIB de troisième trimestre aux Etats-Unis. Il sera intéressant de consulter le niveau de la croissance estimée afin de voir si le shutdown a grevé ou pas l'activité outre-Atlantique. Là également, les traders auront dans le viseur l'oncle Sam puisque la Fed est pressentie moins laxiste dans un futur proche à propos du QE3. Il faudra fatalement attendre demain et le rapport mensuel de l'emploi pour préjuger d'un éventuel calendrier du ralentissement graduel des injections de liquidités par la Réserve fédérale. Il se murmure dans les travées que l'institut d'émission ne devrait pas modifier son alourdissement de bilan avant fin mars prochain. Sauf que rien n'est écrit dsans le marbre sur la planète finance ! Et tout dépendra comment la bannière étoilée se comporte au fur et à mesure des indicateurs macroéconomiques.
Techniquement, le cross EUR/USD a obéi à notre balise intraday BH, la veille. Au total, les opérateurs du couple phare forex ont réussi de bonnes plus-values. Dorénavant, nous lorgnons les extrémités de la fourchette 1.3550/1.3450 car sur bris de l'une des limites, un mouvement en directif de type "coup d'extenseur" serait probable, sachant que notre préférence va au sud avec reflux au 1.3375 (61.6% de retracement vague 1.3100/1.3820). Attention enfin à la nervosité des courbes, en l'occurrence à l'approche des paliers précités. Notez qu'une chute en deçà du demi-psy serait de très mauvais augure pour les intérêts des acheteurs. Hormis la BCE (et Draghi qui interviendra d'une part à 14h30 et d'autre part en soirée vers 20h pour un discours), sur le gril l'Espagne lèvera des fonds obligataires dans une adjudication à 5 et 10 ans. L'Allemagne annoncera sa production industrielle. Aux USA, chômage hebdomadaire et donc PIB.
La suite avec toutes nos analyses en ce jeudi sur le Foxy Trading Club.