Pendant les prochains jours, les marchés financiers vont certainement évoluer à la faveur des derniers sondages concernant le référendum britannique. On l’a vu hier magistralement, des sondages confirmant que le maintien dans l’UE pourrait l’emporter ont fait envoler les indices et les valeurs bancaires. Cependant, il s’agit d’un feu de paille car tout peut basculer du jour au lendemain. Ce qu’il faudra certainement le plus observer, en tant qu’investisseur, dans les prochains jours, ce ne seront pas les sondages mais l’évolution de la volatilité. Sans surprise, le VIX affiche une nette hausse depuis le début du mois de juin, à proximité de 20, mais il reste encore bien-dessous du point haut atteint en février dernier au moment de la panique bancaire. A l’époque, le VIX avait grimpé jusqu’à 28,14. Dans les prochaines séances, tout indique qu’on va se diriger progressivement vers ce niveau. Enfin, la liquidité devrait se faire de plus en plus rare, en particulier sur les options FX expirant après le 23 juin. Le mouvement a déjà bien commencé et devrait s’accélérer. Beaucoup d’investisseurs ont la tentation d’essayer de profiter du scrutin _ présenté comme l’opportunité de la décennie pour certains _ mais il faut bien avoir conscience des risques importants ainsi pris. La prudence doit être le maître mot pour investir en bourse cette semaine.
Les derniers faits marquants :
On ne pouvait pas faire abstraction des derniers sondages concernant le référendum britannique : 44% pour la sortie de l’UE et 42% pour le maintien. D’autres sondages indiquent une avance du camp du « Oui » à l’UE. Selon les marchés, le Brexit a simplement 29% de probabilités de survenir. Espérons que ce soit plus fiable.
Il n’y a pas que le Brexit qui soit au cœur des intérêts des investisseurs, il y a aussi la FED. A en croire le marché, il n’y aura pas de nouveaux relèvement monétaire en 2016. La probabilité d’une hausse des taux s’établit à seulement 4% en juillet et à 15,5% en septembre.
Dernier point : hommage au gouverneur de la banque centrale indienne, Raghuram Rajan, qui a décidé de quitter son poste et de ne pas effectuer un deuxième mandat de trois ans. On lui doit une bonne maîtrise de l’inflation qui a permis une progression des investissements directs étrangers en Inde. C’est un changement à surveiller de près, y compris sur la roupie indienne.
A suivre aujourd'hui :
Comme on le précisait hier, décision aujourd’hui de l’Allemagne sur la légalité du programme OMT de la BCE.
Sur le front macroéconomique, même si les statistiques ont assez peu d’importances cette semaine : indice ZEW allemand en juin (situation actuelle à 53 vs 53,1 précédemment) et décision sur les taux en Hongrie (statu quo attendu à 0,90%). A noter en fin de séance européenne, les discours de Mario Draghi et de Janet Yellen respectivement à 15h et à 16h heure française.