Les bénéfices des entreprises, les nouveaux cas de coronavirus et les espoirs de vaccins ont fait la une des journaux hier. Toutefois, cela changera demain avec une longue liste de rapports économiques sur attendus. En fait, la quasi-totalité des risques liés aux événements les plus importants de cette semaine se produiront ce jeudi, avec notamment les données sur le travail au Royaume-Uni, l'annonce de la politique monétaire de la BCE et, enfin, les ventes au détail aux États-Unis. L'EUR/USD a atteint son plus haut niveau depuis quatre mois avant la décision sur les taux hier, mais a terminé la journée sur une note plus prudente. Le billet vert a chuté contre toutes les principales devises, à l'exception du franc suisse, qui s'est replié après avoir consolidé pendant la plus grande partie de la semaine. Il est inhabituel de voir le franc suisse et le yen japonais diverger, mais les inquiétudes concernant les données à venir pourraient contribuer à la faiblesse de l'USD/JPY.
La croissance des ventes au détail aux États-Unis devrait ralentir considérablement après avoir augmenté de 17,7% au mois de juin. Les dépenses devraient être plus fortes avec la poursuite des réouvertures en juin, mais Johnson Redbook a fait état d'une consommation plus faible. L'indice manufacturier de la Fed de Philadelphie devrait également augmenter après la hausse plus importante que prévu de l'enquête Empire State d'hier, et après que la production industrielle ait augmenté plus que prévu. Des données plus fortes devraient aider le rallye de USD/JPY, mais il y a une résistance technique importante entre 107,40 et 108,00. La Réserve fédérale a publié son rapport Beige Book et une activité accrue a été signalée dans presque tous les districts, mais il y a des endroits comme St. Louis qui ont fait état de perspectives un peu plus pessimistes.
En ce qui concerne la Banque Centrale Européenne, elle devrait maintenir sa politique monétaire inchangée jeudi. Lors de sa dernière réunion en juin, la BCE a augmenté son programme d'achat d'urgence en cas de pandémie de 600 milliards d'euros et a prolongé la durée de ses achats jusqu'en juin 2021 au moins. Cette mesure plus importante que prévu visait à mettre l'économie à l'abri d'une contraction plus profonde. Le tableau ci-dessous montre que ses efforts ont été couronnés de succès. Beaucoup de ces améliorations découlent du succès des nations européennes dans le contrôle du COVID-19 et des réouvertures qui ont suivi. La BCE sera sans doute satisfaite de ces résultats mais s'inquiètera aussi probablement de ce qui se passe à l'étranger. Un optimisme prudent combiné à des données plus solides devrait aider l'euro à conserver ses gains.
Données à prendre en compte pour bien anticiper la réunion de la BCE :
