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Imaginez-vous avoir détenu au soir du 20 mars une assurance MAGIQUE vous permettant de tout larguer au prix du 1er janvier…

Publié le 04/06/2020 14:21
Mis à jour le 09/07/2023 12:32
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Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr

Le Nasdaq-100 s’est brièvement inscrit ce mercredi 3 juin au-dessus de son score de clôture record des 9 718 du 19 février… pour un tout petit point de plus, à 9 719… mais symboliquement, c’est un exploit énorme : +44% repris sans le moindre retracement supérieur à 4%, c’est du jamais vu, pour aucun indice américain, à aucune époque de l’histoire de Wall Street.

Mais le Nasdaq-100 est largement biaisé par la pondération des « GAFAM », soit 5 valeurs représentant à elles seules plus de 50% de la capitalisation de l’indice… il peut s’agir d’un « cas particulier ».

Il n’en est rien en réalité car le S&P 500 réalise également un exploit tout aussi inédit avec + 37.7% en 50 séances, ce qui pulvérise les +34% du printemps 2009… après une chute de -55% en 18 mois.

Un rapide survol des commentaires de clôture permet de constater que leurs auteurs se montrent aussi inspirés qu’une poule découvrant une télécommande de jeu vidéo : comment peuvent-ils encore invoquer un prétexte aussi dérisoire que “l’optimisme des marchés dans la reprise économique et la poursuite d’un déconfinement heureux”.

C’est tout ce que leur inspire 4 séances de hausse consécutives marquées par des achats massifs de valeurs au futur très incertain, dont certaines jugées virtuellement en faillite mais grimpent 4 fois plus vite que celles ayant de bonnes chances de survie ?

Les plus lucides y voient une forme un peu particulière de “rotation sectorielle” puisque des titres délaissés pour un faisceau de raisons évidentes entament des redressements explosifs de 30 ou 40% en quelques séances.

C’est le triomphe du « FOMO » (fear of missing out) éclipsant la gestion raisonnée, avec des investisseurs qui sautent à l’aveugle sur tout ce qui bouge.

Mais les achats les plus agressifs proviennent de « programmes » qui « scannent » des milliers de valeurs dès l’ouverture et qui prennent position par exemple sur les 10 les plus volatiles (à la hausse ou à la baisse, c’est égal) au cours du 1er quart d’heure.

Si la tendance initiale s’accélère -ce qui est presque forcément le cas pour 95% de l’échantillon puisque des dizaines de milliers d’opérateurs utilisent des programmes fonctionnant sur le même principe-, il n’y a plus qu’à se laisser emporter par la spirale auto-réalisatrice.

La plupart des acheteurs ne découvriront que le soir ou le lendemain quels sont les titres dont ils furent brièvement actionnaires (et dont ils n’avaient jamais entendu parler) et sur lesquels ils ont maximisé les écarts en “pyramidant” leurs mises.

Mais l’une des grandes nouveautés, depuis 2 mois, c’est que les prises de positions intraday sont ravalées au rang de « péripéties » car l’essentiel de la hausse des indices se matérialise la nuit, quand toutes les grandes places occidentales sont fermées : les évolutions de cours décisives -les franchissements de résistances, les « pétages de stops »- s’opèrent entre 23H00 et 3H00 du matin… ensuite, les obstacles graphiques étant tombés sans avoir eu la possibilité d’opposer la moindre résistance, les « algos » n’ont plus qu’à « dérouler » tout au long de la séance officielle.

Qui a la volonté d’influencer les marchés au beau milieu de la nuit, et surtout de déployer une force de frappe illimitée en cas de tentative de « résistance »… sinon une banque centrale s’appuyant sur des intermédiaires de taille « globale » (présent sur toutes les places financières et couvrant tous les fuseaux horaires) comme Blackrock, JP-Morgan (NYSE:JPM) ou Goldman Sachs (NYSE:GS) ?

J’ai mentionné Blackrock en premier parce que la firme de Larry Finck réalise le plus officiellement du monde 50% des achats d’actifs (instruments obligataires) de la FED et en assure la conservation en son nom.

Mais quelle est la logique d’un arrachage des cours aussi forcené pour propulser les actifs boursiers vers des valorisations aussi absurdes ? Serait-ce pour créer de la “confiance” ?

Cette hausse ne suscite au contraire qu’un mélange de défiance pour les uns (la bulle prend des proportions outrancières) et de réflexes pavloviens de type “FOMO” pour les autres.

En revanche, beaucoup de multimillionaires et milliardaires pourraient s’estimer extraordinairement chanceux de pouvoir sortir du Nasdaq-100 comme s’ils avaient eu le flair de tout vendre au soir du 19 février, ou du 4 mars sur le S&P500, à la veille du Grand Plongeon.

En faisant la moyenne de la performance annuelle d’un ETF S&P500 (-3,5%) et d’un ETF Nasdaq-100 (+11%), la performance annuelle est mécaniquement de +7,5%. En faisant une moyenne pondérée (de capitalisation sous jacente), elle est aujourd’hui de +5%.

Voir s’ouvrir de telles portes de sortie était inimaginable le 20 mars…

Et si ce jour-là, Jerome Powell avait offert aux initiés la possibilité de faire jouer une police d’assurance magique contractée auprès de la FED leur permettant de “tout sortir” rétro-activement vers 8.750 sur le Nasdaq-100 (niveau du 1er janvier, sans gain ni perte) et vers 2.900 sur le S&P500 (niveau de début octobre), combien d’entre eux se seraient abstenus de la faire jouer en expliquant “qu’on surestime certainement beaucoup l’ampleur de la crise à venir, le taux de chômage, la chute des bénéfices, l’ampleur de l’endettement du système, la disparition des “buybacks”, la fracture sociale aux Etats Unis, les risques économique associés à une guerre froide avec la Chine, etc.”.

Et de conclure par : “j’ai pas eu mon comte de plus-values en 2019 avec +40% : je garde tout, ça va bien se passer” !

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