Après les propos de Mario Draghi, les opérateurs auront les yeux rivés sur la réunion de la Réserve fédérale qui débute ce mardi. Evidemment, le consensus anticipe une nouvelle hausse des taux directeurs et un biais relativement « hawkish » pour les prochaines échéances. Pour l’heure, les marchés européens sont en territoire positif. Concernant le calendrier économique de ce mardi, nous nous intéresserons à la publication de l’indice S&P – Case Shiller des prix de l’immobilier au titre du mois de juillet aux Etats-Unis, de l’indice de confiance du consommateur américain, selon le Conference Board et des premières estimations de stocks de pétrole pour la semaine terminée au 21 septembre, d’après l’American Petroleum Institute (API).
Mario Draghi anticipe une remontée de l’inflation
Sur le front des marchés occidentaux, les indices ont été bousculés par les propos du président de la Banque centrale européenne (BCE). Et pour cause, ce dernier anticipe « un redressement relativement vigoureux de l'inflation sous-jacente ». Bien sûr, cette déclaration s’explique par la forte remontée des cours du pétrole. Pour explication, lorsque les prix du pétrole progressent cela produit un effet de base sur l’inflation. Dans ce contexte, la monnaie unique et les rendements des obligations de la zone euro se sont envolés. De notre point de vue, la paire EURUSD devrait poursuivre son ascension en direction des 1,1850 $ pour 1 € à court/moyen terme.
Au chapitre des matières premières, les cours du Brent ont (de nouveau) retrouvé les niveaux de novembre 2014 à plus 80 $ le baril. De plus, pour les groupes de négoce Trafigura et Mercuria, les prix du pétrole pourraient renouer avec le niveau de 100 dollars d’ici à 2019 en raison des sanctions américaines sur l’Iran. Ces dernières devraient déboucher sur le retrait de près de deux millions de barils de brut par jour du marché pétrolier. Pour rappel, les sanctions américaines contre l'Iran doivent entrer en vigueur le 4 novembre prochain. Concernant les stocks de pétrole américains, le consensus anticipe une contraction des stocks de brut de l’ordre de 1,6 million de barils pour la semaine terminée au 21 septembre. Pour conclure, nous avons un biais positif sur le contrat WTI et estimons qu’il devrait renouer avec le niveau des 73 $ le baril à court terme.