Les indices occidentaux devraient vivre une petite pause aujourd’hui. Le calendrier économique est relativement inintéressant : seule la première estimation de l’inflation de la zone euro (pour le mois de février) nous intéressera vraiment. Elle sera dévoilée à 11h00. En rythme annuel, le consensus table sur une progression de 2%, contre un précédent résultat d’1,8%. La séance devrait donc être moins agitée que celle d’hier : Paris et Berlin ont enregistré leur meilleure performance de ce début d’année. Le contexte général reste cependant inchangé, partagé entre les espoirs suscités par Donald Trump et les bons résultats économiques américains. Ces derniers justifient désormais un relèvement des taux US en mars. Décryptage.
Appel à la prudence pour les séances du 15 et 16 mars !
D’une séance à l’autre, la probabilité de relèvement des taux américains lors de la prochaine réunion du FOMC s’accentue fortement. Pour rappel, l’organe décisionnel de la Fed se réunira les 14 et 15 mars prochains. A cette occasion, nous lancerons un appel à la prudence majeur, concrétisé par la fermeture de nos opérations de trading avant 19h30, mercredi 15 mars. La décision sur les taux US sera en effet dévoilée à 20h00. Selon Bloomberg, la probabilité d’un tel resserrement de la politique monétaire américaine est désormais de 85%. Comme d’habitude, elle est calculée grâce aux contrats Futures sur Fed Funds. Il y a un mois, l’agence indiquait une probabilité de 20%. La situation évolue rapidement et nous pouvons craindre que les mouvements attendus soient largement pricés d’ici le 15. De quoi justifier notre traditionnel appel à la prudence.
Dans ce contexte, nous continuerons donc d’insister sur la trame technique présentée depuis le début d’année sur nos actifs de prédilection : un maintien du biais haussier sur le dollar américain et les indices occidentaux. Mais ce n’est pas tout ! Nous étendrons clairement cet appel à la prudence jusqu’au lendemain midi. Et pour cause, les indices européens ne seront pas seulement soumis à la Fed. Les élections législatives néerlandaises auront également lieu le 15 mars. Le populiste d’extrême-droite Geert Wilders est au coude à coude avec le Premier ministre sortant. De nombreux sondages donnent gagnant cet eurosceptique, idéologiquement proche de Marine Le Pen. Les opérateurs boursiers verraient évidemment d’un très mauvais œil une telle élection, dès lors matérialisée par un biais baissier sur les actifs européens … à contre-sens de celui insufflé par un relèvement des taux US.
« Ne pas trader, c’est aussi trader ! ». Nous chercherons donc à éviter très clairement ces quelques heures agitées, à l’image de notre précédent traitement du Brexit ou de l’élection de Donald Trump. Dans l’immédiat, nous continuerons évidemment d’investir à court terme sur l’indice allemand au travers d’une trame haussière renforcée. Notre frontière technique a été mise à jour ce matin sur les 12 000 points afin d’intégrer les récentes progressions de l’indice, soutenues par le discours de Trump devant le Congrès américain, déjà analysé et commenté. Pour rappel, deux résistances (et objectifs) se distinguent sur les 12 065 et 12 120 points. Nous continuerons également d’exclure toute prise d’initiative entre 11 990 et 12 010 points.