La monnaie kazakhe a perdu un tiers de sa valeur en un mois. La position créditrice nette du gouvernement (environ 35% du PIB) ne fait plus le poids face à l’effondrement des cours du brut et à la dévaluation du yuan chinois intervenue quelques jours seulement avant la décision des autorités kazakhes de laisser flotter librement leur monnaie. Cette décision améliore certes les marges de manœuvre du gouvernement, mais les effets de la politique de relance risquent d’être atténués par le récent resserrement des taux (inévitable pour stabiliser le marché des changes). La dévaluation fragilise le secteur bancaire qui reste fortement dollarisé. Pour éviter la ruée sur les dépôts la banque nationale a d’ores et déjà annoncé qu’elle compensera la perte de valeur vis-à-vis du dollar pour les ménages qui maintiendront leurs dépôts dans les banques jusqu’en septembre 2016.