Le dollar s'est replié face à la plupart des devises du G10 pendant la séance asiatique. Seuls l'aussie et le kiwi n'ont pas profité de son affaiblissement. L'AUD/USD a reculé de 0.16% à $0.7690, malgré la hausse de la confiance des entreprises en Australie. L'indice NAB de confiance des entreprises a ainsi progressé à 7 en mai, contre 3 en avril. La composante des conditions s'est établie à 7, après 4 au mois précédent. L'AUD/USD a déjà atteint notre objectif des $0.76, mais nous anticipons toujours un nouveau reflux, dans la mesure où la baisse actuelle du dollar est due à des prises de bénéfices et au vu des perspectives négatives de l'économie australienne. Nous restions haussiers sur le billet vert, tout en estimant que sa reprise dépend d'indicateurs américains solides.
En Chine, le risque de déflation persiste. L'indice des prix à la consommation a glissé à 1.2% a/a en mai contre 1.5% le mois précédent, nettement sous les attentes de 1.3%. Le pays est confronté à un ralentissement de la demande et à une surproduction qui poussent les prix à la baisse. Nous pouvons donc anticiper un nouveau geste de la PBoC pour soutenir l'économie, d'autant que l'IPC est sous l'objectif de 3% de Pékin. Les places chinoises reviennent à la réalité ce matin. Le Shanghai Composite abandonne -1.26% et le Hang Seng de Hong Kongcède-1.18%. De son côté, Tokyo lâche 1.76%. La masse monétaire M2 du Japon s'est accrue de 4% a/a en mai (contre 3.6% attendu et précédemment), tandis que la M3 est ressortie à 3.3% a/a (contre 3% att. et préc.). En perte de vitesse, l'USD/JPY n'est pas parvenu à se maintenir au-dessus du seuil des125. Le dollar est revenu dans son range de deux semaines entre 123.70 et 125 après avoir échoué à transformer en support la résistance correspondant au plus haut de juin 2002.
En Suisse, le taux de chômage est resté stable à 3.3% (en données corrigées des variations saisonnières) en mai. L'IPC attendu dans la matinée devrait s'établir à 0.1% m/m (contre -0.2% préc.) ou -1.3%a/a (contre -1.1% préc.). La déflation s'accélère après l'abandon de l'ancrage franc-euro et l'adoption de taux négatifs par la BNS. En outre, le programme de rachat d'actifs lancé par la BCE accroît la pression haussière sur la devise helvétique, poussant encore l'inflation en territoire négatif. L'USD/CHF s'est affaissé hier pour revenir sous le seuil des 0.93. Sur le moyen/long terme, le cross s'achemine vers le support des 0.9258 (Fibonacci à 50% de la hausse de janvier - mars).
En Europe, le repli des places asiatiques s'étend aux futures sur actions européennes. Le Footsie perd -0.23%, le DAX -0.69%, le CAC -0.36% et le SMI -0.39%. L'EUR/USD s'est renforcé pendant les échanges asiatiques et il teste actuellement la résistance des 1.13 correspondant au bas de son précédent canal de tendance haussière. La monnaie unique aura besoin d'une nouvelle impulsion pour casser la résistance des 1.1467 (ancien plus haut). A la baisse, le support le plus proche se situe à 1.11 (précédents plus bas).
Aujourd'hui, les traders suivront la deuxième révision du PIB T1 de la zone euro, l'IPC mexicain, l'enquête JOLTS et les stocks des grossistes aux Etats-Unis, ainsi que la balance commerciale britannique.