L'espoir d'une intervention de la BCE dope les marchés

Les bourses européennes progressent cette semaine portées par l'espoir d'un abaissement des taux de la BCE. Sur cette semaine de cotation, le CAC 40 a fortement progressé et gagne plus de 4% contre une perte d’environ 2.80% la semaine passée. L’indice de la bourse de Paris a clôturé ses trois premières séances de cotation dans le vert, s’adjugeant une hausse de 3.58% mardi et atteint un plus haut à 3 854.41 points hier contre un plus bas à 3 631.58 points, soit une variation de plus de 200 points. En graphique quotidien, l’indice parisien accentue cette semaine son trend haussier. Du côté des valeurs, les bancaires repartent en forte hausse cette semaine : le titre BNP Paribas progresse sur la semaine de plus de 6.50%, l’action Société Générale perd près de 2% depuis l’ouverture à 26.40 euros mais s’adjuge une hausse hebdomadaire de plus de 6.50%, la valeur Crédit Agricole bondit de 9.60% sur la semaine et cote à présent aux alentours des 6.842 euros contre 6.24 euros au plus bas lundi dernier. Tout en bas du palmarès, le titre PPR chute sévèrement aujourd’hui de près de 7% à 166.05 euros contre 179.80 euros au plus haut mercredi dernier après la publication de ses chiffres, affectant le cours de l’indice parisien. Ailleurs en Europe, l’indice de la bourse de Francfort gagne plus de 4% cette semaine, atteint un plus haut à 7 840.47 points contre un plus bas à 7 437.52 points aujourd’hui, soit une variation de plus de 400 points. De plus, l’indice de la bourse de Londres augmente cette semaine de 1.90% mais repart à la baisse aujourd’hui.

Outre-Atlantique, les bourses américaines ont surtout fluctué dans le vert cette semaine, marquant de belles progressions grâce à des statistiques encourageantes aux Etats-Unis. En effet, 339 000 nouvelles demandes d’allocations-chômage ont été recensées contre un consensus qui tablait sur un niveau de 351 000 et un précédent chiffre à 355 000. Sur ces cinq derniers jours de cotation, le Dow Jones s’adjuge une hausse de 1.05%, atteignant un plus haut sur la semaine hier à 14 768.05 points hier contre 14 865.21 points la semaine dernière, et un plus bas juste à 14 444.03 points. Par ailleurs, le S&P 500 fluctue à la hausse tout au long de ces cinq dernières séances de cotation et gagne près de 2% sur cette période, touchant un plus haut à 1 592.64 points, juste en-dessous de son plus haut historique à 1 593.30 points. Le Nasdaq 100 Index s’adjuge quant à lui une progression de 2.45% sur les cinq derniers jours de cotation. Les investisseurs attendent à 14h30 la publication du PIB trimestriel américain attendu en hausse à 3.0% contre 0.4% précédemment.

Du côté des bourses asiatiques, l’indice de la bourse de Tokyo progresse cette semaine et s’adjuge une forte hausse de 4.26%, fluctuant tout au long de la semaine au-dessus des 13 500 points. En effet, le Nikkei 225 atteint un plus haut sur la semaine légèrement en-dessous des 14 000 points à 13 983.87 points aujourd’hui, contre un plus bas à 13 505.53 points mardi, soit une variation de près de 500 points sur la semaine. Le Nikkei reste sur les niveaux hauts de Juin 2008. Le Hang Seng HK Composite Index gagne 2.29% sur la semaine, clôturant sa séance aujourd’hui à 3 103.44 points en hausse de 0.41% alors que mardi, l’indice avait atteint un point bas à 3 003.47 points.

Forex :
Du côté des devises, la monnaie japonaise et la livre sterling ont affiché une belle reprise face à la monnaie unique tandis que l’euro et le dollar restent globalement stables sur la semaine. Cette semaine, l’annonce d’une croissance britannique plus forte que prévu pour début 2013 rassure les investisseurs et relance la livre sterling face à ses principales contreparties. Les économistes estiment que le gouvernement a évité une récession économique au dernier trimestre. Par ailleurs, la Banque Of England annonce une extension d’un an de son programme de crédit pour apporter plus de liquidité aux petites entreprises anglaises et aux consommateurs afin d’appuyer la relance de l’économie réelle. Ainsi, après la dégradation de la note du Royaume-Uni la semaine dernière, la livre sterling s’est fortement renforcée face à la monnaie unique et progresse de 1.70% sur la semaine.

En Zone Euro, des spéculations concernant une future baisse des taux directeurs de la Banque Centrale Européenne fragilisent la monnaie unique. Les chiffres du chômage en Europe sont particulièrement mauvais et atteignent des plus hauts historiques comme en Espagne notamment avec un taux de 27.16%. L’indicateur du climat de confiance allemand (IFO) attendu à 106.2 pour le mois d’avril est ressorti à 104.4, chiffre qui montre une baisse de la confiance en Zone Euro. La monnaie unique se maintient au-dessus de la barre des 1.30$ et la paire EUR/USD recule légèrement de 0.29% sur la semaine avec un plus bas à 1.29538$.

Outre-Atlantique, les publications macro-économiques ont été mitigées. Les ventes de maisons existantes américaines déçoivent les investisseurs et ressortent à -0.6% pour le mois de mars contre 0.4% attendu. En revanche, les chiffres du chômage américain sont bons : les inscriptions hebdomadaires aux Etats Unis sont ressorties en baisse à 339 000 nouvelles demandes d’allocations contre 350 000 anticipées.

En Asie, le yen se reprend face à ses principales contreparties malgré une politique monétaire ultra accommodante de la Bank of Japan qui vise à combattre la déflation. Le cross EUR/JPY perd 1.30% sur la semaine, la première baisse significative depuis plusieurs semaines. La paire USD/JPY recule de 0.89%. Le dollar perd du terrain face à sa contrepartie canadienne avec 0.68% de baisse sur la semaine. Le dollar australien affiche une variation quasi-nulle sur la semaine face à sa contrepartie américaine.

Matières premières :
Les cours du pétrole sont en hausse cette semaine malgré l’appréciation du dollar face à l’euro. A noter que le spread entre le crude américain et le brent de la mer du Nord continue de se réduire et passe sous les 10 dollars. En outre, le sentiment politique s'améliore légèrement en Europe, avec la perspective de la formation d'un éventuel gouvernement de coalition en Italie, et des anticipations d'actions de la BCE pour la croissance la semaine prochaine. La publication d'une hausse moins marquée que prévu des stocks de brut aux Etats-Unis ainsi qu'un recul prononcé des réserves d'essence alimentent également la tendance haussière cette semaine. Sur les 5 derniers jours glissants, le crude américain gagne 5.41% à $93.25 le baril alors que le brent de la mer du Nord prend 3.77% à $102.61 le baril.

Les métaux précieux sont également sur une dynamique haussière depuis vendredi dernier. L’or poursuit donc sa reprise initiée le 16 avril après une chute brutale sur deux séances. La demande de métaux précieux s’est fortement accrue sur le marché physique aux Etats-Unis, en Inde et en Chine. A titre d’exemple, cette semaine, les volumes journaliers en Chine ont été six fois plus élevés que la moyenne annuelle. Par ailleurs, le risque de voir la Banque Centrale Européenne baisser ses taux et donc relancer l’inflation est un facteur de hausse à court terme pour l’or. En rythme hebdomadaire, l’or prend 4.10% à $ 1 462 l’once, alors que l’argent gagne 3.40% à $24.04 l’once.