L'Europe cherche un retour au calme après la dégradation espagnole

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Vendredi soir à Wall Street, les indices actions américains ont formidablement résisté et ont terminé sur une quatrième séance consécutive de hausse. Le Dow Jones gagnait 0,18% à 13 228,31 points et le Nasdaq composite s’adjugeait 0,61% à 3 069,20 points. En dépit de la publication des chiffres sur la croissance américaine qui est ressortie moins forte que prévu à 2,2% contre 2,5% attendu, les marchés ont poursuivi leurs rebonds boursiers entamés en début de semaine dernière. En effet, bien que la croissance américaine ralentisse par rapport au quatrième trimestre de l’année 2011, beaucoup d’investisseurs considèrent que la progression du PIB reste seine si l’on se réfère au rebond de la consommation américaine qui a bondi de plus de 9%. De plus, l’enquête mensuelle de l’Université du Michigan qui mesure le moral des ménages américains s’est redressé à 76,4 points en avril contre 75,7 en mars. Par ailleurs, on notera également que le Dow Jones se situe proche de son record annuel. Du coté des résultats trimestriels des entreprises, Amazon et Ford ont affiché des résultats nettement supérieurs aux attentes, ce qui a renforcé la confiance auprès des investisseurs.
 
En Europe, les indices actions sont attendus en hausse dans le sillage de la clôture positive à Wall Street.  Les contrats CAC40 et DAX 30 progressent respectivement de 0,6% à 3 277 points et 0,5% à 6 834 points. Malgré la dégradation de la note souveraine espagnole et des incertitudes politiques aux Pays-Bas, les marchés font preuve de résistance. Une note du quotidien « El Pais » qui évoque la mise en place par l’union européenne « d’un plan Marshall » de 200 milliards d’euros destinés à relancer la croissance, soutient actuellement les cours boursiers dans le vert. En attendant plus d’éléments à ce propos, les investisseurs suivront attentivement la réunion mensuelle de la BCE de ce jeudi ainsi que le rapport sur l’emploi d’avril aux Etats-Unis qui sera publié vendredi.

Forex:
Sur le marché des devises, l’euro se maintient proche des 1,3250 dollar face au billet vert. Aucune grande tendance ne se dégage, les cambistes restent prudents en attendant plus d’éclaircissement en zone euro notamment au travers des prochaines élections européennes en fin de semaine dans plusieurs pays. En outre, les incertitudes économiques sont toujours bien présentes au sein de la zone euro. Pour rappel, la note de solvabilité de l’Espagne, a été dégradée de deux crans par l’agence de notation Standard & Poor’s en fin de semaine dernière. Le pays affiche le taux de chômage le plus important depuis plus de 16 ans et celui-ci ne cesse d’augmenter pour atteindre 24,4% de la population active sur le premier trimestre de l’année. Preuve de ces tensions sur les marchés, les taux obligataires de l’Italie ressortaient en hausse lors de l’émission de dette à moyen long terme vendredi dernier. Dans ce contexte, la monnaie japonaise s’échange face à l’euro pour 106,14 yens tandis que la monnaie des dix-sept se négocie à 0,8139£ contre la devise britannique. Outre-Atlantique, les derniers indicateurs ressortent également moroses, tempérés néanmoins par des résultats d’entreprises satisfaisants dans l’ensemble. Le Produit intérieur brut américain n’a progressé que de seulement 2,2% en rythme annualisé sur le premier trimestre de cette année contre un précédent de 3%. Contre le billet vert, la devise nippone s’échange proche des 80 yens tandis que la devise britannique se traite pour 1,6240 dollar face au billet vert.

Matières premières:
Au chapitre des matières premières, le pétrole montre des signes de stabilisation en ce premier jour de la semaine. La séance asiatique a montré dans les premiers échanges quelques signes de faiblesse, essentiellement pour des raisons techniques puisque le baril est venu tester ses niveaux les plus hauts en 4 semaines. On assiste également au test de la moyenne mobile 50 jours ce qui profite aux vendeurs souhaitant prendre leurs profits. Celle-ci s’établit à 105.20 $. Dernière raison technique, le baril évolue depuis plusieurs semaines dans un canal horizontal de borne 100.70 – 105.40. La marge de progression est donc en ce moment plus restreinte puisque l’on arrive au sommet du canal. Fondamentalement, les opérateurs resteront sur leurs gardes avant les statistiques du chômage aux Etats-Unis qui paraitront en fin de semaine. A quelques minutes de l’ouverture officielle des places financières européennes, le baril reprend quelques centimes. Le crude d’échéance juin se négocie aux encablures des 105$ (+0.1%) et le brent d’échéance juin est stable à 119.67 $ le baril. L’or et l’argent progressent légèrement à respectivement 1663.40$ (+0.05%) et 31.36$ (+0.36%) l’once.