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La Chine et l'Ukraine : de gros facteurs de stress

Publié le 15/03/2014 23:42
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Les deux grands sujets cette semaine auront été des sources de profondes inquiétudes pour les investisseurs. Que ce soit sur le plan géopolitique, avec le dossier ukrainien, que sur le plan économique avec la Chine.
L’indice de la peur, le Vix, aura progressé de 17% sur la semaine, entraînant, pour une nouvelle semaine, une vague de « fly to quality ». Le TNote se détend de 17 bp pour atteindre 2,63%, quant au Bund, il atteindra un niveau record de 1,54%, avec une détente de 11 bp. Sur la semaine l’Or aura grimpé de près de 3% pour atteindre 1375 USD en fin de semaine, dessinant un escalier ascendant sur l’ensemble de la semaine. Quant au YEN, malgré une macro économie décevante, son statut de valeur refuge est encore une fois confirmé, s’appréciant face à l’ensemble des autres devises.

Géopolitique et crise Ukrainienne

La Bourse de Moscou aura été bien chahutée cette semaine. Elle fini la séance de vendredi en baisse, avant le référendum de dimanche prochain en Crimée qui doit entériner son rattachement à la Russie.

Les deux indices de la place financière moscovite, le Micex et le RTS, ont atteint des plus bas de 2009, année où la Russie avait été laminée par la crise économique mondiale.

Les investisseurs sont inquiets des répercussions du rattachement de la Crimée à la Russie, alors que les Occidentaux ont menacé Moscou de sanctions.

Selon le quotidien Vedomosti de vendredi, les autorités russes sont en train de se préparer au pire scénario. L'ex-ministre russe des Finances Alexeï Koudrine, très respecté des milieux d'affaires internationaux, a averti que l'économie russe pâtissait déjà des conséquences des tensions autour de l'Ukraine, avant même que des sanctions aient été imposées à la Russie. Selon lui, les banques occidentales ont déjà commencé à réduire leurs lignes de crédit pour les entreprises russes.Il a aussi averti que la croissance en Russie, déjà chancelante, risquait d'être réduite à zéro cette année.

Les projecteurs seront, donc, orientés vers l’Ukraine ce week end. Une actualité à suivre car elle donnera le « ton » aux marchés à l’ouverture lundi prochain. En attendant, il faut croire que certains investisseurs se soient désensibilisés aux marchés, entraînant les indices boursiers dans la baisse ce vendredi, avec un Nikkei à (-3,35%) et (-6,11% sur la semaine) et un CAC40 à (-0,8%) et (-3,44% sur la semaine).



En Chine, les «faillites sont inévitables» prévient le gouvernement,

La semaine avait commencé dans un climat d'inquiétudes croissantes sur la vigueur de l'économie chinoise. Les indicateurs macro économique sur ses exportations et sa demande interne n’avaient pas rassuré les investisseurs.

Un des marqueurs de l’inquiétude des investisseurs est la baisse du marché des matières premières. Et notamment, les cours du cuivre à Londres, très corrélés à la croissance en Chine.

Le cuivre a chuté de près de 7% cette semaine à Londres, touchant jeudi 6 411 dollars la tonne, son cours le plus bas depuis juillet 2010. Le marché a été déstabilisé par la décision de la Chine de limiter l'usage du métal rouge comme garantie auprès des banques. Aujourd'hui, 80% des importations de cuivre sont en effet utilisés par les entreprises chinoises pour garantir des prêts bancaires immobiliers.

Une décision prise par le gouvernement à la suite de la faillite du fabricant d'équipements pour l'énergie solaire, Chaori Solar, le premier cas de défaut de paiement sur le marché obligataire chinois. Un évènement qui aggrave parallèlement les craintes des intervenants de marché concernant les instruments financiers adossés au cuivre.

Les autorités chinoises n'interviendront plus pour éviter les défauts de paiement des entreprises.

En novembre, le Parti communiste chinois (PCC) avait décidé de laisser le marché jouer un plus grand rôle dans l'économie de la République populaire.
Le premier ministre, Li Keqiang, a confirmé cette inflexion, jeudi, lors d'une conférence de presse, en annonçant que l'État n'interviendra pas pour empêcher une série de défauts de paiement sur des produits financiers.

Évoquant les dangers d'une «finance de l'ombre» minée par les créances douteuses, Li ­Keqiang a jugé de tels incidents «difficiles à éviter». L’Etat veut désormais appliquer la règle du « Laisser faire » dans son économie, et permettre au marché d’endiguer l’essor du « Shadow banking ».

Une philosophie qui aurait plu aux marchés si le sujet de l’endettement des entreprises comme des gouvernements locaux n’était pas aussi critique. Selon un audit mené l’an dernier et rendu public, l'endettement des gouvernements locaux chinois a effectué un bond de 67% en deux ans et demi, pour atteindre 2 500 Mds d’euros, largement financé par ce système bancaire parallèle, dont l’encours est estimé entre 20 et 30% du PIB chinois, alors que les chiffres officiels donne pour la Chine un total d’endettement inférieur à 40%...

Début mars, Moody's mettait une perspective négative sur le budget chinois, en raison justement de ces dettes locales.

Il n'empêche que le manque de transparence constitue une incertitude supplémentaire sur le secteur financier. Prenant en compte les échéances des dettes, les revenus fiscaux des collectivités et les fluctuations à venir des taux d'intérêt, «les deux années à venir vont être les plus risquées si on parle des dettes des collectivités locales», explique d'ailleurs au magazine économique chinois Economic Observer, Liu Weiwei, chercheur pour l'institut E-house China R & D. Toutefois, rappelons que la Chine est le premier pays en termes de réserve de change avec 3 200Mds USD en 2012.

Que faire…

Le Financial Times décrit, cependant, cette faillite d’ « Instant Lehman ». Souhaitons que l’évènement n’ait pas de conséquences similaires.

Les facteurs de tensions s’accumulent et s’intensifient. Le prochain événement de taille sera la réunion du Comité de politique monétaire de la banque centrale américaine (FOMC) les 18 et 19 mars. Le marché attend de savoir ce que va dire Janet Yellen.

La position la plus sage serait la défense. Un proverbe chinois dit « Le redoutable dragon ne l’emporte pas sur le serpent lové dans l’herbe ». Autrement dit, la force est sans effet face à qui sait se protéger.

Histoire de Yin et de Yang : Et si…

Toutefois si davantage d’optimisme ressortait du ce week end, des opportunités de gains important pourraient être au rendez vous.

Notamment sur le YEN qui est coincé entre des forces conflictuelles avec d’un côté un niveau relativement élevé d’aversion pour le risque et de l’autre une macro économie actuelle et future (impact de la hausse prochaine de la TVA sur la consommation) décevante. Des forces contradictoires qui rendent difficile le maintient des niveaux actuels atteints par les paires.

D’autant que certains signes révèlent que le JPY progresse par vent contraire.
- Tout d’abord, la corrélation de la paire avec le taux du TNote, devrait entraîner le YEN à la baisse. Le 10 ans US passant de 2,79% à 2,62% en une semaine.
- D’autre part, historiquement, le YEN n’entame jamais un rallye sans son indice boursier. Or le Nikkei a perdu 6,11% sur la semaine écoulée…
- Enfin, la CFTC (Commodity Futures Trading Commission), l’autorité de régulation des marchés dérivés aux Etats-Unis, dans son rapport disponible en téléchargement tout les jeudis, révèle des positions massive short (vendeuses) sur le yen et longues sur le dollar.


Un achat de l’USD/JPY ou de l’EUR/JPY, sans oublié le stop loss correspondant à votre money management.

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