Vladimir Poutine a annoncé hier que la Russie allait restructurer un prêt versé à Chypre en 2011 d’un montant de 2,5 milliards d’euros. Dans le même temps, Moscou envisage de tirer profit de la crise chypriote en encourageant les épargnants russes à rapatrier leurs avoirs, en particulier s’ils sont à Chypre. Selon Moscou, cette nouvelle crise de la zone euro et l’incohérence de la classe politique européenne montre une nouvelle fois l’instabilité des institutions financières occidentales.
Cette crise chypriote tombe plutôt bien pour le Kremlin qui a fait de sa priorité économique la lutte contre la fuite des capitaux. Chypre, considérée comme la « lessiveuse » russe et comme le paradis fiscal de la Méditerranée attirait chaque année près d’un tiers de l’ensemble des investissements russes à l’étranger, soit 121,6 milliards d’euros sur un total de 362 milliards. L’agence de notation Moody’s affirme que les seuls avoirs russes à Chypre représentent plus de 31 milliards d’euros.
« Est-ce que c'est nous qui avons créé cette zone offshore ? C'est l'Union Européenne qui l'a créée. Ou plutôt, ce sont les autorités de Chypre qui l'ont créée et les autorités de l'UE l'ont permis. […] J’en suis même ravi à un certain degré, parce-que cela a démontré toute l’inefficacité et l’instabilité des dépôts placés dans les institutions financières occidentales. […] Plus vous pincez les déposants étrangers dans les institutions financières de vos pays, mieux c’est pour nous. » a déclaré Vladimir Poutine hier lors d’un entretien à ARD.
Dans le même temps, rapatrier ces capitaux est un des leviers disponibles pour Moscou afin d’atteindre les objectifs économique fixés pour 2013. Au premier trimestre, la croissance russe n’a été que de 1% soit moins qu’anticipé par le gouvernement qui sera forcé de diminuer ses attentes en matière de prévisions économiques pour 2013. Le ministre de l’Economie Andreï Beloussov a déclaré devant la presse russe « Pour moi, 1% ou 0%, c’est la même chose ! ». Le propos est clair : l’objectif n’a pas été atteint, c’est un échec partiel pour Moscou.
Le ministère de l’Economie russe va abaisser ses prévisions pour 2013 à moins de 3% de croissance pour un « scénario prudent » et à 3,2% pour « un scénario optimiste ». Les investissements vers le géant russe et les exportations de gaz naturel sont attendues, en particulier en baisse pour 2013. La prévision initiale était à +3,6% mais un premier avertissement d’abaissement avait été adressé à la fin mars. En parallèle, la prévision d’inflation au sein du pays reste maintenue entre 5% et 6% pour 2013, soit un ralentissement pour les prochains mois.
Dernier facteur actuel qui secoue la valeur du rouble et de l’indice boursier russe, le RTS : la situation explosive en Corée. Pour en saisir tous les tenants et les aboutissants, il faut sortir du cadre macroéconomique pour rentrer dans le cadre géopolitique avec notamment la relation ambiguë entre Moscou, Pékin et Pyongyang. Hier, la peur a été alimentée sur les marchés russes par l’évocation puis le démenti par Séoul d’un double essai nucléaire nord-coréen.
Le site industriel de coopération économique de Kaesong où travaillent 53.000 Nord-Coréens et où sont présentes 123 entreprises sud-coréennes a été évacué par Pyongyang. Le Japon, la Chine et la Russie s’attendent à une possible escalade des provocations Nord-coréennes dès demain, à partir du 10 avril. Dans l’attente d’une résolution de ces tensions, Barack Obama et la présidente sud-Coréenne Park Geun-Hye appelle à l’apaisement.
RTS2 : Le marché craint un embrasement en Corée
RUS50 évolue actuellement au-dessus de son point pivot à 1 384 points.
Analyse technique
RUS50 évolue actuellement au-dessus de son point pivot (situé à 1 376 points) dans des volumes corrects. En H1, les Bandes de Bollinger se resserrent légèrement confirmant la faiblesse du mouvement actuel. Le cours évolue pour le moment au-dessus de sa Moyenne Mobile Exponentielle (50) et le RSI (14) oscille autour de 60.
Suivre la tendance via un CFD indexé au RUS50 semble être la meilleure stratégie à adopter.
Supports/Résistances
Le point pivot du sous-jacent est à 1 376 points.
Un niveau d’achat réaliste peut être établi au-dessus de 1 376 points avec des cibles à 1 382 points, puis à 1 393 points et à 1 400 points par extension. Nous évoluons actuellement dans ce scénario.
Sous le seuil des 1 376 points, les cibles envisageables à la vente sont à 1 365 points, puis à 1 359 points et 1 347 points par extension.
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