Les trois risques d'événements les plus importants du calendrier de cette semaine sont le FOMC, le PIB du premier trimestre des États-Unis et le PIB du premier trimestre de la zone euro. Mercredi, nous avons appris que, bien que la Réserve fédérale soit optimiste, elle souhaite encore voir davantage d'améliorations dans l'économie avant de préparer le terrain pour le tapering.
Hier, la croissance du PIB américain au premier trimestre a dépassé les attentes, l'économie ayant progressé de 6,4 % entre janvier et mars, soit 4,3 % de plus qu'au trimestre précédent. En réaction, les investisseurs ont fait monter le dollar américain par rapport à l'euro et au yen japonais, mais la performance du billet vert par rapport aux autres devises a été mitigée. Cela nous indique que l'enthousiasme suscité par le rapport d'aujourd'hui était limité, ce qui n'est pas surprenant étant donné la nature rétrospective du PIB.
Vendredi, la zone euro publiera son rapport sur le PIB du premier trimestre, et une autre récession technique est attendue. Contrairement aux États-Unis, qui ont connu trois trimestres consécutifs de croissance positive, le PIB de la zone euro devrait baisser pour le deuxième trimestre consécutif. La perspective d'une récession à double creux serait normalement inquiétante, mais les opérateurs ne tiendront probablement pas compte de cette baisse, car des rapports plus récents montrent une force sous-jacente et une accélération de la reprise dans la zone euro. En fait, le sentiment de la zone euro a bondi en avril, selon les derniers indices de sentiment économique et industriel.
L'EUR/USD s'est négocié à la baisse jeudi, mais le déclin a été modeste, ce qui renforce notre opinion selon laquelle les investisseurs ne tiendront pas compte de la faiblesse du rapport sur le PIB de vendredi.
En revanche, la livre sterling s'est inscrite en hausse par rapport au billet vert pour le cinquième jour consécutif. L'absence de nouvelles a probablement été une bonne nouvelle pour le Royaume-Uni cette semaine, car la paire a tranquillement suivi une tendance à la hausse. La barre des 1,40 sera un niveau de résistance important qui ne devrait pas être franchi avant le week-end. La semaine prochaine sera importante pour la paire GBP/USD, avec l'annonce de la politique monétaire de la Banque d'Angleterre et le rapport sur les emplois non agricoles aux États-Unis.
L'USD/CAD est tombé à son plus bas niveau depuis trois ans en raison de la hausse des prix du pétrole et de l'augmentation des salaires hebdomadaires moyens. La Banque du Canada a mis le feu aux poudres sous le dollar canadien en réduisant ses achats d'actifs et en avançant sa prévision de resserrement monétaire ce mois-ci. Les chiffres mensuels du PIB doivent être publiés vendredi et, les ventes au détail ayant fortement augmenté le mois dernier, de bons chiffres sont attendus. Jusqu'à ce qu'un catalyseur fasse basculer le huard dans l'autre sens, la tendance à la baisse de l'USD/CAD devrait rester intacte.
Les dollars néo-zélandais et australien n'ont pas participé à la reprise, les deux monnaies s'échangeant à la baisse par rapport au billet vert. L'excédent commercial de la Nouvelle-Zélande s'est réduit au mois de mars, les exportations et les importations ayant augmenté. Les prix à l'importation et à l'exportation de l'Australie ont augmenté au premier trimestre, mais la monnaie semble encore ressentir les effets de la baisse de l'IPC d'hier. Ce soir, le rapport sur l'indice PMI chinois devrait avoir un impact plus important sur le dollar que l'IPC australien.