La nature défensive de Visa et la croissance de ses dividendes en font un pari attrayant à long terme

Les actions de Visa Inc. (NYSE:V) subissent une forte pression depuis qu'elles ont atteint un niveau record l'été dernier, les investisseurs se débarrassant du géant du traitement des paiements par crainte que la récession imminente ne continue de nuire aux dépenses de consommation.

L'action Visa a perdu plus de 16 % au cours de l'année écoulée, après avoir connu une forte reprise après la chute provoquée par la pandémie. Le dernier rapport sur les résultats de la société a fourni des signes encourageants pour les investisseurs ayant un horizon à long terme.

Les ventes trimestrielles du réseau Visa ont bondi de 8 % pour atteindre 2 930 milliards de dollars au cours du troisième trimestre fiscal se terminant le 30 juin, grâce à une augmentation de 28 % des dépenses effectuées à l'étranger avec les cartes de la société. Les clients hors des États-Unis représentent plus de 50 % des revenus de Visa. Cette demande refoulée de voyages a fait que le volume des dépenses transfrontalières a dépassé les niveaux de 2019 pour la première fois depuis le début de la pandémie, début 2020.

Ces chiffres favorables n'ont jusqu'à présent pas réussi à alimenter un rallye des actions de l'entreprise. Une raison évidente qui rend les investisseurs prudents est le risque de récession et d'une inflation élevée depuis quatre décennies, deux facteurs qui pourraient nuire aux dépenses de consommation.

Le rapport sur le PIB a montré aujourd'hui que l'économie américaine s'est contractée au deuxième trimestre dans un contexte de flambée des prix et de relèvement des taux d'intérêt par la Réserve fédérale, alimentant ainsi les craintes d'une récession.

Menaces réglementaires

Diverses mesures réglementaires menacent également les perspectives de croissance de Visa. Les médias ont rapporté hier que les sénateurs américains prévoient d'introduire une législation dès cette semaine pour permettre aux commerçants d'acheminer les transactions par carte de crédit Visa et Mastercard (NYSE:MA) sur des réseaux alternatifs.

La législation, présentée par le démocrate Richard Durbin de l'Illinois et le républicain Roger Marshall du Kansas, vise à faire en sorte que les banques dont les actifs dépassent 100 milliards de dollars offrent le choix entre au moins deux réseaux de cartes de crédit pour le traitement des transactions électroniques. Outre cette nouvelle proposition de loi, le ministère américain de la justice (DoJ) enquête sur Visa, qui aurait limité la capacité des commerçants à acheminer les transactions par carte de débit afin de limiter les "frais de réseau".

Le Wall Street Journal a également rapporté que le DoJ a élargi son enquête antitrust en examinant les relations de Visa avec les sociétés fintech, en particulier les types de paiements incitatifs qu'elle a offerts à Block (NYSE:SQ) et PayPal Holdings (NASDAQ:PYPL).

Ces enquêtes montrent que les actions des géants du paiement sont confrontées à l'incertitude et pourraient rester sous pression tant qu'il n'y a pas de clarté sur ces initiatives.

Néanmoins, selon certains analystes, cette faiblesse constitue une opportunité d'achat. Sur 38 analystes interrogés par Investing.com, 31 ont une note "surperformance" sur le titre, et leur objectif de prix consensuel montre une hausse de 22% par rapport au prix actuel.

Source : Investing.com

Tout en réitérant Visa comme l'une de ses meilleures idées, Morgan Stanley a déclaré que le géant du paiement devrait continuer à bénéficier de la reprise en cours dans le secteur des voyages.

Dans une note récente, la banque a déclaré que Visa pourrait bénéficier de la réouverture du marché des voyages en Asie-Pacifique, avec une marge de progression pour le tourisme européen. Dans le même temps, la perception du risque d'inflation pourrait être exagérée, en particulier pour les groupes à revenu élevé.

Dans une note similaire, Goldman Sachs (NYSE:GS) a déclaré que les investisseurs n'évaluent pas Visa et Mastercard comme ils le devraient. La banque d'investissement a ajouté que les deux sociétés bénéficieraient de "l'électrification des dépenses de consommation" et figurent parmi les meilleurs noms défensifs pour résister à l'inflation :

"Nous sommes les plus constructifs sur V/MA, car nous pensons que ces entreprises ne gagnent pas assez étant donné que les revenus transfrontaliers sont sur des trajectoires de reprise mais encore déprimés, ce qui, avec une inflation plus élevée, devrait fournir une impulsion de croissance idiosyncratique et une compensation partielle de toute faiblesse macro."

Une autre raison de posséder l'action Visa est la croissance robuste de son dividende. Visa a augmenté son versement annuel pendant 13 années consécutives et dispose de beaucoup de liquidités pour continuer à effectuer des hausses confortablement. Rien qu'au cours des cinq dernières années, la croissance du dividende par action de Visa a été, en moyenne, de près de 20 % chaque année. Au cours des cinq dernières années, le rendement total de l'action a atteint 112 %, soit plus du double de celui du S&P 500.

Conclusion

L'action Visa a été sous pression récemment pour diverses raisons. Mais nous pensons que ces vents contraires sont temporaires et qu'ils offrent une opportunité d'achat d'un titre dont les antécédents de croissance et de revenu sont impressionnants.

Avertissement : L'auteur ne possède pas d'actions Visa.

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