La réunion de politique monétaire de la FED
Une pause sur les taux directeurs est attendue et légitime

Lors du dernier meeting, Powell avait déclaré que « L’inflation a ralenti significativement lors des deux dernières années, mais reste quelque peu élevée comparé à notre objectif de 2 % à long terme » et qu’à « Un niveau de 4,3 %, la politique monétaire est toujours significativement restrictive ».
Mais, le mois dernier, l’inflation est remontée à +2,9 % et l’indice hors alimentation et énergie est à +3,2 %, soit nettement au-dessus de la cible de la FED.
Pour ce meeting, il est probable que le communiqué soit légèrement modifié pour indiquer que le marché du travail reste fort.
Par conséquent, l’emploi et l’inflation aux USA militent pour une pause dans le cycle de baisse des taux directeurs.
De plus, sauf une annonce précise de l’Administration Trump avant le FOMC, Powell devrait rester prudent concernant l’impact des droits de douane sur l’économie étant donné que, à part la date d’application au 1er février pour le Canada, le Mexique et la Chine, personne ne connaît ni l’ampleur, ni les produits concernés, ni s’il y aura des exemptions.
On notera que, comme chaque premier meeting de l’année pour la FED, de nouveaux membres sont devenus votants et d’autres non-votants, comme Mr Hammack qui était dissident lors de la dernière réunion. Mais, entre les membres Dove et les Hawks qui partent et qui rentrent, la FED ne change pas de tendance globalement.
Les Primary Dealers sur les contrats Fed Funds Futures anticipent à 99,5 % des taux directeurs inchangés. Il est en est de même sur les swaps OIS. Ces derniers n’anticipent véritablement une nouvelle baisse de 25 bps à 88 % qu’en juin prochain.
Donc, il serait très étonnant que la FED ne laisse pas ses taux directeurs inchangés, d’autant plus qu’elle est légitime.
La réunion de politique monétaire de la BCE
Sans surprise, la BCE devrait baisser ses taux directeurs

Comme vous pouvez le voir sur le graphe, c’est même deux baisses de taux consécutives, l’une pour ce meeting et l’autre pour le prochain, qui sont anticipées par le marché interbancaire des swaps €STR et au total, les institutionnels prévoient quatre baisses, soit 100 bps d’ici la fin de l’année.
L’inflation en Zone Euro reste élevée, au-dessus de la cible de la BCE, mais elle est un peu plus faible que les projections de la BCE.
Même si elle a remonté en décembre dernier, l’inflation dans les services est en baisse depuis 11 mois consécutifs. Cette dynamique assure donc une baisse des taux directeurs d’autant plus que Madame Lagarde avait annoncé lors du précédent Conseil des Gouverneurs, que les membres n’avaient même pas discuté d’un niveau de taux neutre. Ce qui laisse suggérer d’autres baisses à venir.
Enfin, tout comme la FED, la BCE est dans l’expectative à propos des droits de douanes qui pourraient être appliqués à l’Europe par l’Administration Trump. Ce qui milite pour une prudence de la part de la BCE aussi.
Je vous rappelle que Trump a déclaré à Davos que « L’Europe traite l’Amérique vraiment mal. [Qu’il] fera quelque chose à propos du déficit commercial US avec l’Europe ».
Si jamais des droits de douane élevés étaient appliqués, on peut penser que contrairement à la FED, cela inciterait la BCE à baisser davantage ses taux directeurs pour contrer l’effet récessif en zone Euro, notamment sur l’Allemagne.
La publication du PIB US du 4ème trimestre 2024
La croissance US restera solide

La croissance est attendue à +2,7% en annualisé pour le 4ème trimestre 2024, contre +3,1% le trimestre précédent.
Comme vous pouvez le constater sur le graphe, le modèle de prédiction de la FED d’Atlanta indique une croissance qui pourrait être supérieure, à +3,0%, avec les dépenses de consommation personnelles ainsi que celles du gouvernement qui seraient les principaux moteurs, tandis que les stocks contribueraient en baisse.
Les États-Unis sont donc loin d’une récession à court terme et le PIB de cette semaine va certainement remettre en lumière la divergence de croissance avec la zone Euro.
Une pause sur les taux directeurs est attendue et légitime

Lors du dernier meeting, Powell avait déclaré que « L’inflation a ralenti significativement lors des deux dernières années, mais reste quelque peu élevée comparé à notre objectif de 2 % à long terme » et qu’à « Un niveau de 4,3 %, la politique monétaire est toujours significativement restrictive ».
Mais, le mois dernier, l’inflation est remontée à +2,9 % et l’indice hors alimentation et énergie est à +3,2 %, soit nettement au-dessus de la cible de la FED.
Pour ce meeting, il est probable que le communiqué soit légèrement modifié pour indiquer que le marché du travail reste fort.
Par conséquent, l’emploi et l’inflation aux USA militent pour une pause dans le cycle de baisse des taux directeurs.
De plus, sauf une annonce précise de l’Administration Trump avant le FOMC, Powell devrait rester prudent concernant l’impact des droits de douane sur l’économie étant donné que, à part la date d’application au 1er février pour le Canada, le Mexique et la Chine, personne ne connaît ni l’ampleur, ni les produits concernés, ni s’il y aura des exemptions.
On notera que, comme chaque premier meeting de l’année pour la FED, de nouveaux membres sont devenus votants et d’autres non-votants, comme Mr Hammack qui était dissident lors de la dernière réunion. Mais, entre les membres Dove et les Hawks qui partent et qui rentrent, la FED ne change pas de tendance globalement.
Les Primary Dealers sur les contrats Fed Funds Futures anticipent à 99,5 % des taux directeurs inchangés. Il est en est de même sur les swaps OIS. Ces derniers n’anticipent véritablement une nouvelle baisse de 25 bps à 88 % qu’en juin prochain.
Donc, il serait très étonnant que la FED ne laisse pas ses taux directeurs inchangés, d’autant plus qu’elle est légitime.
La réunion de politique monétaire de la BCE
Sans surprise, la BCE devrait baisser ses taux directeurs

Comme vous pouvez le voir sur le graphe, c’est même deux baisses de taux consécutives, l’une pour ce meeting et l’autre pour le prochain, qui sont anticipées par le marché interbancaire des swaps €STR et au total, les institutionnels prévoient quatre baisses, soit 100 bps d’ici la fin de l’année.
L’inflation en Zone Euro reste élevée, au-dessus de la cible de la BCE, mais elle est un peu plus faible que les projections de la BCE.
Même si elle a remonté en décembre dernier, l’inflation dans les services est en baisse depuis 11 mois consécutifs. Cette dynamique assure donc une baisse des taux directeurs d’autant plus que Madame Lagarde avait annoncé lors du précédent Conseil des Gouverneurs, que les membres n’avaient même pas discuté d’un niveau de taux neutre. Ce qui laisse suggérer d’autres baisses à venir.
Enfin, tout comme la FED, la BCE est dans l’expectative à propos des droits de douanes qui pourraient être appliqués à l’Europe par l’Administration Trump. Ce qui milite pour une prudence de la part de la BCE aussi.
Je vous rappelle que Trump a déclaré à Davos que « L’Europe traite l’Amérique vraiment mal. [Qu’il] fera quelque chose à propos du déficit commercial US avec l’Europe ».
Si jamais des droits de douane élevés étaient appliqués, on peut penser que contrairement à la FED, cela inciterait la BCE à baisser davantage ses taux directeurs pour contrer l’effet récessif en zone Euro, notamment sur l’Allemagne.
La publication du PIB US du 4ème trimestre 2024
La croissance US restera solide

La croissance est attendue à +2,7% en annualisé pour le 4ème trimestre 2024, contre +3,1% le trimestre précédent.
Comme vous pouvez le constater sur le graphe, le modèle de prédiction de la FED d’Atlanta indique une croissance qui pourrait être supérieure, à +3,0%, avec les dépenses de consommation personnelles ainsi que celles du gouvernement qui seraient les principaux moteurs, tandis que les stocks contribueraient en baisse.
Les États-Unis sont donc loin d’une récession à court terme et le PIB de cette semaine va certainement remettre en lumière la divergence de croissance avec la zone Euro.